Bonjour à vous.
*Les coquillages.
Bivalve coquilles équilatérales avec des dents latérales, la coque (ou bucarde) comestible est très commune dans toutes nos mers.
Sa taille moyenne est de 3 à 4 cm de diamètre (voire réglementation).
Elle peut être de couleur variée, du blanc cassé au blanc orangé.
Sa chair blanche, avec une pointe de jaune sur l'extrémité du pied, occupe à peine la moitié de la coquille.
*Les coques vivent en immence colonie dans les baies, les estuaires ou les lagunes.
Elles affectionnent les plateaux sablonneux où elles s'enfouissent peu profondément.
Le trou du siphon par lequels elles respirent est de taille insignifiante.
Elle peuvent être recherchées efficacement de nuit: la lumière d'une lampe électrique frontale fait briller, comme des diamants, les petits trous des siphons.
Mais, même en plein jour, la recherche est facile car la présence des coques se sent très bien en marchant, pied nu, sur le sol ou elles vivent.
Eles créent des irrégularités de fond perceptibles.. avec les orteils.
*Technique de ramassage.
On gratte tout simplement le fond avec les doigts pour défouir les coques
Un râteau n'est pas indispensable mais peut faire gagner du temps.
*Conservation.
Elles peuvent rester vivantes plusieurs jours dans le réfrigérateur.
Congelées, elles gardent leurs qualités gustatives.
La salaison est aussi un bon principe de conservation: les coques décortiquées sont placées dans un bocal puis recouvertes d'une bonne couche de gros sel.
Il s'y forme une saumure qui conserve parfaitement leur chair.
Les coques salées sont parfois plus attractives que les fraîches.
Dans tous les cas, il faut deux à trois coques pour constituer une bonne bouchée à poisson.
L'esche de coque est excellente pour les daurades ou les bars mouchetés, en particulier l'hiver.
*Les couteaux.
Les couteaux font partie de la famille des solénidés.
Le plus commun est le solen-gaine.
De couleur varié- du jaune pâle à l'ocre-, sa coquille peut atteindre 20 cm
de long.
A l'une de ses extrémités, on peut voir la tête du solénidé, sorte de cheminée à deux trous; à l'autre extrémité, un muscle puissant (le pied)
lui sert à s'enfoncer dans le sable, jusqu'à 60 cm environ de profondeur, remontant et descendant au gré des marées.
*Recherche.
Les couteaux sont présents sur toutes nos côtes.
Ils vivent en colonie dans le sol sableux des estuaires et des lagunes, ou encore dans les criques abritées des vagues.
On repère leur trace sur le sable par leur trou de respiration creusée en forme de 8.
Ils sont plus faciles à découvrir à marée basse dans l'Océan ou dans les lagunes à faible profondeur en Méditerranée.
*Technique de ramassage.
On dépose sur le trou de respiration une pincée de sel.
Après quelques instants, le couteau "tousse" par petits jets d'eau et de sable et remonte.
Il faut le saisir rapidement avant qu'il ne s'enfonce.
On peut aussi sonder les trous avec une baleine de parapluie, que l'on recourbe à une extrémité pour former un crochet: la baleine traverse le coquillage; le crochet prend appui sur l'une des deux valves et fait remonter le couteau.
Cette dernière solution vaut pour une utilisation immédiate car un couteau blessé meurt rapidement.
*Conservation.
Le couteau peut rester vivant deux ou trois jours dans un réfrigérateur, et huit jours dans beaucoup d'eau de mer oxygénée au bulleur.
Frais et bien ferme, il constitue une esche remarquable.
Sa congélation ou sa conservation dans la saumure sont également possibles, mais ne seront utilisées qu'en dernier recours.
*La moule.
*Il ne semble pas nécessaire de décrire ce coquillage si commun, consommé régulièrement et exposé en immence tas sur l'étale des poissonnerie
Perso: moi j'allais les chercher toutes fraîches, chez l'ostréiculteur qui me revenait nettement moins cher, et là j'étais sûr de consommer du bon produit (voire la moule de Bouchot)
*Recherche.
Les moules se développent sur les moindres enrochements artificiels ds digues et constituent, sur certaines roches marines de véritables colonies
(moulières naturelles).
On les découvre aisément à marée basse dans l'Océan ou, sous quelques décimètres d'eau, le long des digues méditerranéennes.
*Conservation.
Un sac de jute humecté d'eau de mer conserve très bien les moules vivantes pendant toute une partie de pêche.
La chaleur et l'eau douce les tuent rapidement.
La moule est appréciée par tous les sparidés ainsi que par une foultitude d'autres poissons.
La tenue de sa chair à l'hameçon est médiocre, mais cet inconvénient est largement compensé par la facilité d'approvisionnement puisqu'il est pratiquement toujours possible de se procurer ces coquillages.
La tenue au fer du liseré noir au manteau est suffisante pour escher des petits hameçons.
La chair entière de la moule passée et repassée dans le fer de l'hameçon, tient moyennement.
La moule entière non décortiquée (excellente pour la daurade) peut être fêlée; un hameçon glissé entre les fentes s'accroche convenablement.
Une moule entière, dans laquelle on a glissé en force un hameçon, et qui est mise dans une autre moule ouverte, plus grande, refermée par un élastique ou un fil de solucit, constitue la fameuse moule emboîtée, chère à certains pêcheurs de daurades.
*Les pholades.
*Ces coquillages bivalves vivent dans les rochers où ils creusent leur abri.
La plus connue est la pholade dactyle, encore appelée chirle, dye ou gite.
Sa coquille blanche et épineuse mesure 10 à 11 cm de long.
La pholade blanche est de taille plus petite (6à 7 cm) et de forme plus arrondie.
On la trouve moins fréquemment que la phobale dactyle.
*Recherche.
Les phobales vivent dans les roches tendres ou friables, dans lesquelles elles percent leur abri grâce à un acide qu'elles sécrètent et à leur puissante coquille qui agit comme une vrille.
*Technique de ramassage.
Déloger une pholade de son trou n'est pas aisé.
On peut soit casser la pierre au burin ou à la barre à mine (ce qui n'est pas trop recommandé pour le respect de l'environnement) soit fouiller le trou par une forte tige d'acier, dont la pointe est recourbée et aplatie sur 1 centimètre.
Dans ce dernier cas, on finit par casser la coquille et par en extraire la chair.
Peu de pholades sont nécessaires pour une partie de pêche car leur chair coriace résiste parfaitement aux crabes.
Le même coquillage peut prendre successivement plusieurs poissons.
*Conservation.
On ne garde que la partie blanche (la tête) après avoir lavé et essorée soigneusement.
Le pied et l'estomac peuvent servir immédiatement pour pêcher le sar et la daurade.
La tête peut être congelée.
Elle se conserve ainsi plus d'un an et pourra même être congelée après une partie de pêche.
Les pholades sont de bons appâts diurnes mais c'est surtout la nuit, du fait de leur extraordinaire phosphorescente, qu'elles donnent les meilleurs résultats pour le maigre, l'ombrine ou le bar.
voilà, kim