Soudain une biche… une très jeune biche surgit de nulle part pour se baigner au bord de la Vienne. Nous étions jusque là concentrés sur notre pêche, mais le spectacle est trop beau. Nous posons nos cannes pour regarder ce jeune cervidé s’amuser dans l’eau. La rive d’en face est beaucoup trop loin et il n’y aura pas de photo. Elle a disparu soudainement, nous sommes restés avec nos interrogations sur le comportement solitaire de l’animal.
Un peu plus loin c’est une aigrette qui nous a tenu compagnie quelques temps, toute vêtue de blanc au milieu des potamots.
Enfin quelques cormorans posés au beau milieu de la Vienne tournant le dos au château, seulement préoccupés par la quête de poissons.
Le spectacle entre ciel et eau était magnifique, sous un soleil généreux et un petit vent d’ouest un peu gênant pour la navigation
Notre aventure avait commencée par le traditionnel montage du bateau, dont Tudor est passé maître. A la question pourquoi ne prends-tu pas un zod , sa réponse ne se fait pas attendre.
- Avec cette barque je mets à l’eau ou je veux, je ne suis pas en permanence à surveiller les fonds. Si ça cogne rien à craindre c’est increvable. Finalement avec l’habitude je suis sûr de mettre moins de temps avec mon « porta float » qu’avec un zod.
La réponse était convaincante Allez on embarque moussaillon, le commandant est à la barre.
L’eau est claire, trop claire peut-être. Le spectacle est aussi dans l’eau ; des bancs de mulets, des quantités énormes d’alevins de toutes tailles, ce qui laisse supposer que le temps que nous avons eu a permis plusieurs fraye.
La concurrence sera rude, beaucoup de pêcheurs au bord ou sur l’eau, cela fait plaisir.
La fin du voyage approche, il nous reste un super post à brochet. Et du brochet il y en a. Tudor en a loupé un dernièrement, qui lui a mâchouillé son leurre souple sans se prendre à l’hameçon.
Arrivé sur le post moi avec mon 4Play et lui avec son leurre mâchouillé, nous lançons et relançons, quand soudain nous le vîmes dans l’eau transparente comme une torpille se jeter sur le leurre de Tudor. Juste un coup de nez et plus rien. Déçus certes, encore stupéfait de la vitesse à laquelle c’est passée l’action, et du comportement du brochet .Malgré quelques nouveaux essais le calme est revenu au milieu de arbres et des souches. Il est là et Tudor reviendra.
Nous allons pêcher les sauve bredouille : chevesne et perche. Pourtant nous avons eu de nombreuses attaques, avec l’impression que le poisson voulait chasser l’intrus de son territoire sans s’en emparer.
Nous voilà revenu au point de départ, heureux de cette journée, avec quelques coups de soleil pour ma pomme. Mais cela ne pouvait pas se terminer ainsi.
Une fois rendue chez Tudor nous nous sommes lui et moi désaltérés d’un bon petit rosé de Chinon bien frais, avant que madame ne nous apporte un sorbet à le pêche de vigne fait maison. Une journée comme je les aime, en toute simplicité avec pêche et plaisir de la vie.