Pour ce week-end, nous décidons de changer de destination, vers un lac que nous ne connaissons pas, mais qui semble bien prometteur, Vassivière. Avant de partir, nous regrettons presque de ne pas retourner sur le la au black, vu ce qu’annonce la météo : canicule!
Nous arrivons au bord de l’eau vendredi en fin d’après-midi, il fait déjà bien chaud. Nous descendons et chargeons le bateau avec le matériel, et pendant que Nath et Olivier se chargent de trouver un emplacement pour les véhicules, je commence gentiment à pêcher au plomb palette… et à la première cassure que je vois, je vois des perchettes en surface, et l’échosondeur détecte que le banc atteint le fond. Je dandine et vite je reçois un beau « toc » malheureusement ferré tardivement… Je profile donc un peu la pêche à venir et envisage donc quelques possibilités malgré les conditions (en plus nos sources nous avaient indiqué qu’il n’y avait rien à faire en ce moment sur ce lac).
Olivier revient à la berge, nous commençons un peu la découverte de ce gigantesque lac qui fait près de 1000hectares… Ce qui est un peu destabilisant! Car pour savoir quel pattern à exploiter, il faut avoir une vue d’ensemble du lac et savoir où trouver ces patterns!! Nous parvenons à peine à couvrir 1/3 du lac ce soir là, sans vraiment beaucoup pêcher! Cependant, cette couverture nous apporte des renseignements! Les brochets en zones peu profondes sont réactifs aux stick-baits de surface, mais qu’ils faut animer rapidement pour provoquer le poisson, mais qu’il faut stopper immédiatement qu’on se fait suivre le leurre pour avoir la touche… malheureusement, une fois ce constat fait, je n’ai plus aucun suivi… si ce n’est une perche qui se décroche au bateau ! L’autre constat fut que le sandre était réactif sur des animations linéaires, animations qui permettent de couvrir plus de surface que la verticale, ce qui permet potentiellement d’améliorer le rendement… Seulement, le poisson que je pique se décroche alors que je cherchais du regard où j’avais mis l’appareil photo… sous les yeux surpris d’Olivier, voyant que le sandre faisait environ 55cm, et le leurre, un giant ripple shad! Bref, re-zut!
Le lendemain matin, nous découvrons la beauté de lac au levé du soleil quand tout est calme
Nous reprenons donc notre prospection, en vérifiant d’autres patterns avec les acquis de la veille. On commence par la zone rocheuse la plus proche au crank, j’enregistre une seule touche de perche… vraiment pas actives les mémères, ou pas le bon pattern… Nous tentons un autre profil favorable au bec en stick-bait, je suis suivi assez rapidement par un premier bec, je vérifie mon idée, j’immobilise le leurre, il tape dessus, le loupe! Donne un petit coup de canne pour refaire faire un « flop ! » au leurre en surface, et le bec retape dessus… et reloupe le leurre !!!!!! je fais par de mon constat d’animation du leurre à Olivier, constat qui n’a rien à voir avec les poissons agressifs rencontrés jusqu’ici lors de nos pêches. On continue à pêcher… et un peu plus loin, à un atterrissage du leurre, gros gobage dessus en surface! Inferrable ! le poisson a encore loupé le leurre !!!! Et là, Olivier fait sortir un bec collé au bord de la rive stoppe son animation, et le brochet saute sur son leurre ! ferrage, pendu!
Nous repassons sur le secteur de la veille, pour retenter une pêche linéaire sur la zone de cassure… avec une valeur sure, le ripple shad (copieur Olivier). Je continue, avec un modèle de 20cm, olivier passe en plus petit, avec le même type d’animation. La plus petite version semble plus efficace, il semble rater un peu plus de poissons que moi. Je tente donc de diminuer la taille de mes leurres, n’ayant pas de ripple shad de la taille souhaitée à bord et ayant perdu le gros au fond avec le peu de courage de refaire une monture avec triple voleur. Je peine un peu à recevoir des touches, quand Olivier arrive enfin à ferrer correctement un sandre d’une soixantaine de centimètres.
Quelques coups de lancer plus tard, Olivier s’accroche à une branche en repeignant la cassure… remonte péniblement la branche…très péniblement la branche (je n’ai pas eu la présence d’esprit de le prendre en photo, mais c’était marrant…il était tout rouge et avait l’air de peiner après les 5 première minutes de combat avec sa perche en bois)… Il arrive (enfin) à monter la branche au bateau, et là, je me penche pour le décrocher…et lance une phrase à Olivier du genre « attend, je décroche d’abord mon ripple shad
». Bin en plus d’avoir capturé et eu une lutte mémorable contre cette branche, il réussit à me ramener mon leurre perdu
Nous ratons encore quelques touches difficiles, et je reperds un leurre au fond, mais en reinstalle un sans prendre le temps de me refaire une tête de ligne en fluoro… Adieu mon triggerX
j’espère que monsieur(ou madame) brochet ne peinera pas trop à le digérer… Olivier s’en sort encore une fois mieux avec un autre bec… Mais au nombre de touches loupées par nous deux… Le rendement était bien faible et le poisson, vraiment peu vorace! Mais la fréquence des touches c’était accrue quand les pêcheurs commençaient à rentrer de leur coup du matin… c’était plutôt amusant d’ailleurs !
L’après midi, la chaleur commençait à se faire sentir. Dans certaines zones du lac, l’eau était passée de 22 à 26 dans la journée. Nous profitons de ces moments les plus pénibles pour en découvrir un peu plus sur cette immensité.
Nous sommes alors contrôlés par les gardes qui semblent eux aussi ne pas aimer la pêche à la verticale… je crois vraiment que le législateur devrait être plus clair… car dans un sens heureusement qu’on n’était pas en hiver sur des pêches très lentes mais sur des pêches plus rapides en linéaire… qui elle est une technique dont l’animation se fait par une traction régulière du leurre et serait de la traîne si elle se faisait par traction au moteur électrique et non au moulinet! Ceci dit, Nath échappe de peu à un PV car étant en maillot de bain, elle avait laissé son portefeuille dans le fourgon à 10m… le garde revenant finalement sur sa décision… Mais bon, pour un contrôle sommes toutes de routine, c’est quand même curieux de les voir accompagnés de gendarmes, alors que dans mes souvenirs, les gardes n’étaient qu’accompagnés que lors des opérations à risque contre le grand braconnage, comme pour celui de la civelle où ils se faisaient régulièrement tirer dessus! C’est vraiment la première fois que je vois ça et j’en suis fort étonné, si c’est devenu comme ça, c’est qu’il y a maintenant un problème quelque part!
Dans la soirée, on retourne sur le pattern « sandre » qui semblait bien marcher à regarder le manège des gardes équipés d’un magnifique Alumacraft en alu à nous rendre un peu jaloux… Nous avons des touches, beaucoup de touches ! mais que des légers coups de dents. Olivier finit par ferrer un sandre de taille correcte qui se décroche au bateau… On a perdu l’habitude de sortir l’épuisette… des réflexes qui se perdent à force de sortir de petits poissons. A un instant sur la dérive, je reçois une série de touches qui ne ressemblent à rien de senti habituellement. Ca ne ressemble ni à des touches de sandres, ni à des touches de brochets, et ça ne semble pas assez rageux pour être de la perche… Deux touches ont lieu à la descente du leurre alors que le fil n’est pas parfaitement tendu… Finalement, j’arrive à en ferrer une, le combat s’engage, ça ne paraît pas si vilain et ça remonte à la surface…. Un chevesne qui m’a explosé mon dernier petit ripple shad…
La soirée se termine ainsi. La belle nuit m’amène à dormir à coté de bateau sur un simple petit matelas. Nath m’a pas trop rassuré ayant vu une mère paniquée dont la fille se serait faite mordre par une vipère… mais bon, je finis par trouver le sommeil sous ce magnifique ciel étoilé… et tout plein d’étoiles filantes, à faire de beaux rêves… On se retrouve réveillé vers 2heures du matin par des vents violents d’un orage qui passe au loin… pas possible de retrouver le sommeil…
Le matin, on ne s’éloigne pas trop du retour, un peu contrarié par le nombre de touches ratées. Je décide donc de diminuer les tailles de leurres pour essayer de mieux concrétiser les touches…. si jamais les touches ont à nouveau lieu. Le coup de vent de la nuit ayant poussé l’eau du lac sur une grande longueur vers l’anse, la zonation thermique a du s’en retrouver perturbée, le nombre de touches se trouve très réduit. Nous ratons beaucoup moins de poisson… et avec les leurres plus petits, je suis le seul à en piquer… Finalement, les touches ratées ne devaient être que des petits.
Pendant ce temps, Nathalie excelle dans la pêche au feeder profitant des quelques instants d’ombre au bord du lac, avant que la chaleur étouffante ne se répande sur la petite plage. Elle enchaîne les gardons, rotangles et petites brèmes. Malheureusement, elle se fait casser par quelques gros blancs.
Arrivé midi, l’heure de plier bagage est arrivée…On doit se faire à l’idée de quitter ce magnifique lac. Devoir remonter le bateau sous des températures supérieures à 35°C devient un véritable calvaire. Le trajet du retour fut calme, des routes presque désertées à cause du soleil de plomb qui nous écrase. La fatigue et la chaleur nous emmène à s’arrêter régulièrement pour boire et profiter quelques instants d’un coin d’ombre pour respirer un peu, mais nous sommes heureux, car malgré des conditions de pêche désastreuses, nous avons tous réussi à faire réagir du poisson sur des patterns bien choisis! Cependant, nous nous sommes rendu compte à quel point la pression de pêche y est énorme… et pas beaucoup de poissons relachés… De plus, il suffit de se faire voire faire du poisson pour voir se rameuter les autres pêcheurs… pas très fair play! Il y en a pas mal qui préfèrent laisser aux autres le privilège de pêcher intelligemment…
Sujet: Sortie carnassiers du 20-21 aout 2011 
Mar 23 Aoû 2011 - 18:22
