Quand les éclosions de mouches se firent par centaines, je suis allé pêcher en compagnie d'un ami.
Dans mon petit paradis, je m'appliquai à lancer dans les courants impénétrables, la soie de ma canne.
Vint un moment où je m’aperçus qu'il n'y avait aucun gobage.
Je décidai alors de changer ma mouche et d'opter pour un coloris plus coloré.
C'est alors qu'après un lancer très habile, je perçus un gobage très discret sur ma mouche, je ferrai.
Le combat s’engagea.
Sous les encouragement de mon ami qui n'avait sans doute jamais vu un tel poisson, je ramenais tant bien que mal ma truite qui se débattait et enchaînait des chandelles spectaculaires.
Quand je sortis mon poisson, mon ami resta bouche bée.
Il avait dans la tête l'image de la pêche avec son grand-père où l'on attendait des heures pour rentrer bredouille.
Lorsque que je remis mon poisson à l'eau, il eut l'air étonné de ce geste.
Il pensait que pêcher, c'est tuer son poisson pour le manger.
Je lui expliquai que l'on pouvait relâcher un poisson et être heureux de l'avoir attrapé sans pour autant le tuer.
Et voilà une petite histoire que j'ai vraiment vécu.