Traditions Pêche
Venez nous rejoindre et partager notre passion en vous inscrivant, ici !

BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Montag10
Traditions Pêche
Venez nous rejoindre et partager notre passion en vous inscrivant, ici !

BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Montag10
Traditions Pêche
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Le site et forum de toutes les pêches.
 
SiteForumAccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -35%
Pack Smartphone Samsung Galaxy A25 6,5″ 5G + ...
Voir le deal
241 €
Le Deal du moment : -20%
Xiaomi Poco M6 Pro (8 Go / 256 Go) Noir
Voir le deal
159.99 €

 

 BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
raph69
Brochet
Brochet
raph69


Nombre de messages : 774
Age : 76
Localisation : lyon
Date d'inscription : 31/12/2013

BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Empty
MessageSujet: BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO   BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Icon_minitimeJeu 9 Jan 2014 - 9:43



L’espèce repère la plus souvent représentée dans le
département de la Drôme est la truite fario

Salmo trutta fario

.Il convient donc de connaître la biologie et l’écologie de cette espèce afin
de mieux comprendre les interactions entre ses exigences et les conditions (les milieux) dans lesquels elle vit, pour ainsi mieux la protéger.


Généralités

La truite fario

Salmo trutta fario vit dans des eaux fraîches (de 0 à 20°C, température létale à 22°C), de bonne qualité et bien oxygénées (> 6mg/ L)
Sa tête est massive et conique. Sa bouche, largement fendue, est garnie de petites dents pointues.
Le mâle possède une sorte de bec à la mâchoire infé rieure, plus marqué en période de frai.
Contrairement au saumon atlantique, son pédoncule caudal est large, suivi d'une grande nageoire caudale faiblement fourchue.
Les nageoires pectorales de la truite fario sont pl us petites, sa nageoire adipeuse est marquée par un liséré orange et ses écailles sont plus petites.
Son dos est de couleur brune aux reflets dorés ou a rgentés, ses flancs blanc-jaunâtre, et tachetés de points sombres et rouges à liséré clair
Elle peut changer de couleur en fonction du milieu dans lequel elle vit : c’est le mimétisme. Elle mesure en moyenne entre 20 et 40 cm, pour 100 à 600 g, mais elle peut atteindre 90 cm pour un poids de 10 kg. Sa longévité se situe entre4 et 6 ans, avec un maximum de 10 ans.

Reproduction

En France, la reproduction se déroule généralement de novembre à fin février, dans des zones graveleuses (graviers et petits galets), à vitesse de courant vif (de 20 à 60 cm/s) généralement dans les parties hautes des bassins. Les œufs (mesurant de 3 à 5 mm selon la taille de la truite adulte), sont déposés dans une cuvette creusée par la femelle puis recouverts de graviers. Une femelle va pondre de 1000 à 2000 œufs par kg de poids vif.

La maturité sexuelle est en moyenne de 2 ans chez l e mâle, et de 3 à 4 ans chez la femelle. Il est très fréquent qu’une femelle ponde plusieurs fois dans le même nid. Une frayère peut donc contenir plusieurs poches d’œufs, séparés chacune par des amas de graviers.
Les œufs fécondés vont ainsi se développer lentement, protégés par les graviers qui les recouvrent. L’eau va circuler à travers ceux-ci et va les alimenter en oxygène tout en les débarrassant de leurs déchets métaboliques. Sous les graviers ils seront également protégés des prédateurs à l’affût de cette manne providentielle, du courant, et seront relativement isolés des variations de température de l’eau de la rivière.

Eclosion

La phase d’incubation, assez longue, est d’environ410 degrés jour. A l’éclosion, les alevins, mesurant alors de 15 à 25 mm, demeurent dans les
espaces interstitiels du substrat et se nourrissent sur les réserves de la vésicule vitelline, jusqu’à la phase d’émergence, au printemps (800 degrés jour après la ponte).

Croissance

Après l’émergence, les alevins se dispersent surtout vers l’aval par des mouvements de dévalaison précoce nocturne et colonisent les zones favorables de la rivière. Les juvéniles développent un comportement territorial marqué et un système de hiérarchie se met en place pour l’occupation des meilleurs postes alimentaires
En grandissant, les juvéniles effectuent des déplacements plus ou moins importants vers l’aval du cours d’eau, dans des zones mieux adaptées à
leur taille et à leurs besoins. Les truitelles colonisent les zones de radiers et de plats courants, c'est-à-dire des milieux peu profonds (10 à40 cm mais parfois plus selon la saison et le cours d'eau) à vitesses de courant modérée (0,2 à 0,5 cm/s en moyenne) et à granulométrie moyenne. Au cours de leur croissance, les truites recherchent des hauteurs d'eau plus élevées, puis les
adultes sont retrouvés dans des abris offerts par les milieux plus profonds ou ombragés, aux courants lents ("mouilles").
La diversité des habitats est un facteur important du biotope de l'espèce notamment en raison d'une occupation différente de l'espace
(micro-habitats) en fonction du stade de développement (reproduction, croissance) et du type d'activité (repos, affût, chasse, refuge....).
Cette répartition spatiale des individus est fonction de leur taille et des conditions environnementales (température, photopériode, vitesse d'écoulement de l'eau,...).
Elle peut tolérer les eaux moins courantes des rivières de plaine où les eaux restent fraîches par apport d'eau de nappe souterraine car elle possède, dans une certaine limite, une grande capacité d'adaptation.

La truite fario est strictement carnivore et a un régime alimentaire varié composé d’insectes aquatiques et terrestres, de crustacés, de mollusques, de petits batraciens, de poissons, ... Le rythme et le taux d’alimentation sont orchestrés essentiellement par la température et la lumière. Elle chasse à vue (proies choisies sur critères visuels, olfactifs ou gustatifs). Les truites deviennent ichtyophages (Qui se nourrit principalement ou uniquement de poisson) en vieillissant, y compris envers leurs propres alevins.
La croissance de la truite dépend directement des conditions environnementales (nature géologique du bassin versant, température, habitat nourriture disponible, ...).
Il existe en effet de véritables écarts de croissance selon les sites. Une truite de 3 ans atteindra péniblement la taille de 18 cm dans des petits cours
d’eau granitiques très pauvres, alors qu’elle pourra atteindre près de 30 cm sur de larges rivières calcaires de plaine.
En moyenne, à la naissance, une truite a entre 1 et3 % de chance d’atteindre l’âge adulte, et ce sur des cours d’eau conforme, qui ne subissent pas ou très peu de perturbations. Ce taux de mortalité est donc naturel. En moyenne, le taux de mortalité à la 1ère année (TRF0+) est de
l’ordre de 90 %, puis elle est d’environ 50 % chaque année (TRF1+, TRF2+, etc ...).
Ses effectifs subissent actuellement une forte régression, en raison de la dégradation de la qualité physicochimique des eaux, des obstacles
à sa migration et de ses altérations répétées portées à ses habitats de croissance (recalibrages, suppressions de la ripisylve, faucardage.......) et de reproduction (extraction de graviers, mise en culture des têtes de bassin, colmatage des fonds....).

Indicateur biologique

En raison de sa sensibilité et de ses exigences, la truite fario constitue un bon indicateur de la qualité d'eau et de la diversité des habitats. L’étude de l’évolution de ces populations et sa préservation sont donc des enjeux primordiaux pour les gestionnaires des milieux aquatiques, d’autant que ces dernières années, les cours d’eau ont subit de profonds changements dus à l’action de l’homme. L’espèce est considérée aujourd’hui comme menacée. Un autre bio-indicateur, encore plus intéressant d’ un point de la qualité de l’eau est l’écrevisse à pattes blanches. Elle est encore plus exigeante que la truite fario en terme de qualité globale du milieu, mais sa faible répartition ne permet d’apporter que des indications ponctuelles.

Intérêt halieutique

La truite fario est une espèce très appréciée pour la pêche sportive (combative, rusée) et fait l'objet de nombreuses techniques spécifiques (mouches, leurres....). L'intérêt des pêcheurs pour cette espèce est tel que les prélèvements doivent être parfois restreints en fonction des potentialités des milieux. La truite fario fait l'objet d'une taille légale de captures et d'une limitation du nombre de prises. Pour pallier à sa disparition, les
gestionnaires ont souvent recours aux repeuplements massifs, à tous les stades de développement, mais également à des déversements de sa
"cousine d'Amérique": la truite "arc-en-ciel" qui est une espèce allochtone en France.
Ces pratiques ont contribué dans certains cours d'eau à la dissémination de maladies (furonculose notamment). Son élevage est bien développé, tant pour le repeuplement que pour la consommation. En dehors de ces aspects économiques, elle présente également un intérêt scientifique et reste l'un des poissons les plus ét udiés en termes d'écologie, de physiologie de la migration et de génétique.

Yann Monnier
Chargé de mission
FDPPMA 26



Revenir en haut Aller en bas
denis01
Silure
Silure
denis01


Nombre de messages : 8682
Age : 67
Localisation : ETOILE SUR RHONE
Date d'inscription : 01/11/2010

BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Empty
MessageSujet: Re: BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO   BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Icon_minitimeJeu 9 Jan 2014 - 13:00

bon bin a protéger la mémère fario
Revenir en haut Aller en bas
Cyril
Administrateur
Administrateur
Cyril


Nombre de messages : 21272
Age : 46
Localisation : Gard
Date d'inscription : 21/08/2006

BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Empty
MessageSujet: Re: BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO   BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Icon_minitimeVen 10 Jan 2014 - 14:32

et le fait que de plus en plus de court d'eau s'assèche n'arrange rien !!
la truite de souche MED à presque disparue voir totalement dans certains endroits !!
Revenir en haut Aller en bas
http://traditions.peche.free.fr
Contenu sponsorisé





BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Empty
MessageSujet: Re: BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO   BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE LA TRUITE FARIO
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Aspects de la biologie des poissons
» Truite Fario
» Le cycle de vie de la truite fario.
» Truite fario atrapper cette apreme
» écologie

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Traditions Pêche :: Partie Pêche :: L'ichtyologie-
Sauter vers: