Le Dessoubre touché à son tour par des mortalités

Le 11/01/2014

A l’heure du web, les nouvelles vont vites. Parfois même un peu trop. Le fond du Dessoubre, affluent du Doubs bien connu des pêcheurs à la mouche, est redevenu partiellement visible depuis seulement trois ou quatre jours, ce qui n’était pas le cas depuis plusieurs semaines. L’éclaircissement de l’eau a laissé apparaître un bien triste spectacle, qui rappelle immanquablement celui que l’on a connu sur la Loue, le Doubs, la basse Bienne et un secteur de la haute rivière d’Ain ces dernières années. Des mortalités pisciaires touchent en ce moment le Dessoubre sur tout son cours.

Hier, accompagné d’un ami, nous nous sommes rendu sur place pour constater l’ampleur des dégâts. Déjà, sur les blogs on parlait la veille de “ plusieurs centaines de poissons morts ”, de “ 70 % des populations touchées ”, etc. Hier, nous avons pu constater la vingtaine de truites mortes sorties de l’eau au Moulin Girardot. Nous avons vu une quinzaine de truites et quelques ombres sains, ainsi de six truites mortes ou condamnées entre Consolation et Saint-Hippolyte. La saison, le temps gris ainsi que le niveau encore relativement haut de la rivière ne favorisait, ni une bonne vision, ni des conditions optimales pour trouver une truite devant chaque cailloux.

Il est donc actuellement impossible d’estimer l’ampleur des mortalités, car elles apparaissent en fin d’une longue crue et depuis très peu de temps. A partir de ce constat, de nombreuses questions se soulèvent : s’agit-il simplement d’une mortalité due à la fraie ? Combien de truites (et d’ombres) mortes ont été évacués durant la crue ? Est-ce le début d’un long cauchemar qui ressemble à s’y méprendre à celui connu sur les autres rivières citées plus haut ? Les poissons touchés portent tous des mycoses (apparemment du genre saprolegnia) qui comme dans les autres cas similaires, se développent de façon opportuniste lorsque les poissons sont affaiblis par d’autres facteurs.

Il est toutefois utopiste de croire que le Dessoubre n’a aucune raison de connaître le même sort que les autres rivières du département du Doubs. Depuis des décennies, son état d’eutrophisation en été et son grand bassin versant qui collecte les épandages de toutes sortes en hiver, laisse présager le pire. Difficile de ne pas penser au gaspillage d’argent public dans de pseudos plans d’amélioration de la qualité de l’eau et aux beaux discours en périodes électorales. L’observation de la rivière continue et la colère monte, car quelque soit le scénario à venir, le Dessoubre ne peut continuer à servir de poubelle. Différentes plaintes vont être déposées et le Collectif SOS Loue & Rivières Comtoises demandera prochainement des comptes aux services de l’Etat. Comme par exemple : où en est la réglementation spécifique aux zones karstiques, ou l’interdiction des produits de lave vaisselle contenant des phosphates, deux promesses du préfet Decharrière lors des Assises de la Loue. Une Loue dont la situation est des plus préoccupante, car les souches sauvages de truites et d’ombres sur cette rivière de légende sont aujourd’hui au bord de l’extinction.

Philippe Boisson

(Photos © Philippe Boisson)

que c'est triste de voir ça !!

un vrai carnage !!

c'est triste et bien dommage de ne pouvoir rien faire

ben tout dépend du bon vouloir des autorités denis... si cela provient des agricultures longeant la rivière il y a moyen de faire en sorte que ces champs aient des bassins réceptacles tout le long du champ avec une bande de mauvaises herbes avant que les eaux de ruissellement n'atteignent la rivière mais aussi d'utiliser des engrais naturels et non chimiques,mais là on touche à la rentabilité donc à l'argent... par contre si ce sont des coulées de terre et non traitées  tu ne saurais que contempler le carnage,une eau trop longtemps boueuse peut obstruer les branchies des poissons et l'issue est fatale à ce moment là...

tu t'imagine Chri contenté tout le monde cela me parait bien difficile

je ne dis pas denis mais avant il n'y avait pas ces problèmes,c'est depuis qu'on fait des cultures intensives... on a ici certains agriculteurs qui le font mais ce n'est pas le cas de tous...comme tout un moment donné ils faisaient les sillons des champs dans le sens de la pente du terrain vu l'humidité qu'on connait dans le nord,et à un moment ils ont été obligé de les faire dans l'autre sens pour que les terrains retiennent plus d'eau... mais comme on le sait,l'argent guidera plus vite que le bon sens...

beaucoup trop de chose qui rentre en compte et je suis du meme avis que denis difficile de contenté tous le monde et comme a chaque fois en gros sa sera l argent l économie la rentabilité qui l emporteront sans pensé au conséquence sur la nature

un constat encore bien amer triste tous sa

Ça fait mal au cœur de voir ça.

J'ai bien peur d'avoir une mauvaise surprise dans ma rivière après la crue du 23 octobre.

Je vais d'ailleurs créer un sujet... à suivre.

oui vas y cypri fais nous voir ta rivière...

de toute façon avec toute l'eau qui est tombée les champs ont été lavé et ou s'en vas tous ce qui a été rependu dans ces champs

denis01 a écrit:

de toute façon avec toute l'eau qui est tombée les champs ont été lavé et ou s'en vas tous ce qui a été rependu dans ces champs  

justement denis,avec un bassin tampon,autrement une tranchée assez profonde le long du champ bordant la rivière,cela permettrait de récupérer un maximum d'eau de ruissellement...

peut être mais je suis pas sur que les nitrates et autres cochonneries ne passent pas dans l'eau

la connerie humaine , on est en train de tout ravager partout , hier encore je regardais un reportage
sur un pêcheur dans le nord !!

tous savent qu 'il n y a plus assez de ressources pour continuer a prélever le poisson , les quotas
baissent chaque année , mais on continue le massacre parce que il faut que ces gens vivent
euh non survivent...

on vas droit dans le MUR.....

c'est pour ça qu'il y a de plus en plus des parcs en mer,le poisson futur ne sera plus que celui que l'homme aura élevé vu qu'il sait maîtriser sa reproduction et son évolution mais est ce bon pour l'homme là je ne pense pas... sans parler de la tristesse de voir des mers vides,sauf pour les gros sujets et encore à espérer qu'on ne se jette pas sur ces espèces,on a déjà bien vécu la pêche de la baleine(que les asiatiques continuent sous couvert de recherche scientifique)

d'accord avec vous les p'tits gars

Si des efforts sont fait d'un coté et pas de l'autre ben les efforts n'auront servi a rien !!

je suis d'accord avec toi Cyril quand tu vois que l'on retrouve des traces de médicament dans l'eau des rivières