La météo est bien capricieuse... Entre baisse de température, le vent... Je savais que ça allait être une journée difficile avant même de tremper le bateau, et j'avais raison!
Les brochets... A part quelques coup de croc sur le bout de certains leurres souples, je n'en ai pas vu la queue d'un, les perches, elles semble disparues et les sandres... n'en parlons même pas, ça fait belle lurette qu'ils se sont envolés dans la gueule des cormorans. Bref, une journée bien triste si je n'avais pas trouvé quelques silures dans des obstacles.
Le premier, c'est un coup de chance... A vrai dire, lui était en pleine eau et a tapé un lipless destiné aux becs à la descente. Pas vilain et nerveux, je sauve ainsi plus ou moins accidentellement la bredouille avec un poisson dépassant je pense un peu le mètre.
Le deuxième et plus un exploit. Je le vois se faufiler entre les branches d'arbres mort noyées. Je le devance un peu sur une trouée qui me permet de caler mon bateau dans un endroit où j'arriverai à lancer sans avoir de branche entre moi et le bateau (ça déjà, c'est un exploit!!). Indispensable de caler le bateau avec ce vent... car l'électrique... Ils n'aiment pas dans si peu d'eau! J'envois mon leurre sur la bordure et au moment où il passe, je le fais glisser dans l'eau. Il réagit de suite et colle son nez dessus et après cette pose de quelques seconde, une petite animation provoque la touche.
Mais, là, rien n'est encore gagné! A gauche de la petite trouée, il y a des branches, à droite aussi, en face c'est la berge... Et pour combattre en eau libre, il faut faire en sorte que le poisson passe sous le bateau, en le bridant à mort jusqu'à ce qu'il veuille bien prendre la bonne direction! Dit comme ça, ça a l'air malgré tout facile, mais tout ne se passe pas toujours comme on le souhaiterait! Dans un premier temps, j'arrive à le faire se retourner avant qu'il ne comprenne ce qui lui arrive et l'empêche de se redresser tant qu'il n'est pas dans la bonne direction, puis quand il se trouve bien orienté, je lâche un peu mon étreinte et il fait son rush comme il faut sous le bateau. Jusque là, tout va bien... Seulement, pour le brider le frein est à max et quand j'entame ma marche arrière à l'électrique, mon moteur se coince dans une branche, je dois me pencher avec la canne pour ne pas qu'elle touche le bateau et me retrouve avec la moitié de la canne entre le bateau et le moteur électrique, penché à l'avant du bateau, tenant d'une main la canne et essayant de ne pas la casser avec le moteur électrique que je dirige avec la télécommande dans l'autre main! Finalement, j'arrive à retourner le bateau et s'en suit un petit combat d'une quinzaine ou vingtaine de minutes. A vue de nez, il doit au moins faire 1m40. Je me retrouve avec le bébé dans l'épuisette, qui risque de craquer si je la soulève... Et pas de gant!!!
Je tente à la méthode "Adrien"... et me voilà la peau poinçonnée, avec une micro dent restée plantée dans le pouce, mais content
En le décrochant, j'ai une petite pensée pour Olivier, voyant comment mon agrafe s'est déformée...
Le dernier poisson s'est fait dans les mêmes conditions, mais plus petit, semblable au premier mais sorti dans les règles de l'art, sant le moindre problème.