http://esoxiste.comPourquoi l’interdiction de la pêche du silure à la bouée sur la Saône et le Rhône ?
Regardons déjà ce qui existe:
La pêche à la bouée utilise un appât vivant ou mort donc c’est de la pêche au carnassiers, ce qui implique que la pêche à la bouée est interdite la nuit.
Un règlement de navigation précise qu’il est interdit d’entraver la navigation par quelques moyen que ce soit. Une tresse tendue entre le bord et une bouée fixée au large, même si elle n’est pas dans le chenal entrave la navigation donc la technique est interdite.
Sans prendre de position partisane voilà ce que dit la loi et les règlements, pourtant la pêche à la bouée est une technique à part entière, très intéressante et susceptible de développer la pêche du silure.
On a parlé d’Allemands, de Slovaques, de Roumains…qui organiseraient de véritables campements sur les berges de la Saône et squatteraient les parcours carpe de nuit.
Premier argument: Les carpistes en ont marre et se plaignent qu’on occupe leur place
Second argument: les étrangers qui pêchent ici n’ont aucune connaissance de la réglementation pêche et utilisent des vifs en période de fermeture du brochet. Les pêcheurs de carnassiers se plaignent de ce braconnage fait en toute impunité.
Troisième argument: les plaisanciers se plaignent de l’état déplorable des berges après le passage de ces campeurs pêcheurs de l’Est.
Voyons donc maintenant les réponses qui devraient être données, ou tout du moins qui pourraient être données à ces plaintes:Les parcours carpe de nuit sont réservés la nuit à la carpe, toute autre forme de pêche nocturne est interdite donc faites donner la troupe…..
Les étrangers pêchent au vif en période de fermeture, donc que notre garderie, qui peut requérir aide et assistance auprès de la force publique, intervienne et fasse son travail.
Les plaisanciers sont connus pour être les gens les plus propres et les plus respectueux du voisinage peut être? Qu’ils fassent le ménage chez eux avant de regarder chez les autres !!!!
Pour redevenir calme et pondéré, il n’empêche aussi que certains comportements de pêcheurs Français sont inadmissibles, pêche au vif en période de fermeture, bouées abandonnées, tresses tendues dans le chenal…Mais là encore c’est à nos fédés de faire le boulot, ce sont eux qui ont la pêche de loisir en gestion. Certes ils n’ont pas tant de personnels que ça mais les gardes se doivent de faire cesser les infractions.
Reste des problèmes plus délicats qui peuvent encourir à la catastrophe et qui démontrent l’intérêt d’une réglementation de cette technique:
Une bouée rouge sur un fleuve signale, en réglementation de navigation, le chenal de navigation coté rive droite. Donc un bateau qui remonte croisera obligatoirement la bouée par son bâbord et de ce fait passera en plein dans les lignes des pêcheurs installés en rive gauche, idem pour un bateau descendant le courant qui passera à tribord de cette bouée. Il peut même s’échouer croyant à cause de cette bouée être dans le chenal.. Pour matérialiser une zone il faut utiliser des bouées jaunes, c’est la règle et les pêcheurs officiant en fleuve se devraient de la connaître.
Il est interdit de s’amarrer aux espars, ce sont les gros piquets en métal qui balisent le chenal, mais rien n’oblige un bateau de pêche de naviguer dans le chenal, c’est seulement recommandé, donc sans bouée jaune pour matérialiser une zone de pêche, il y a risque de voir se pointer une barque ou un navire de plaisance.
D’autres techniques existent, n’étant pas au fait je laisse le soin à d’autres de les expliquer mais il est tout a fait envisageable que la pêche à la bouée puisse encore exister sur nos fleuves et rivières à condition d’être règlementée. Les pêcheurs de silures auraient aussi tout intérêt à devenir plus respectueux des autres usagers. Les comportements outranciers ne sont toujours le fait que d’une minorité mais qui met à mal l’activité de la majorité comme on le voit toujours.
Maintenant, les siluristes à la bouée n’arrêteront pas pour autant, ils noieront les bouées et les laisseront en place ce qui est encore plus dangereux. Encore une fois, à mon avis, le principe de précaution est poussé à son paroxysme et au lieu de réfléchir et de règlementer on préfère interdire.
Mais interdire quoi ? La pêche à la bouée est certes interdite sur ces fleuves mais pas dans la loi pêche, une loi cadre qui règlemente la pêche en France. Donc dans l’absolu seul VNF pourrait vous poursuivre au civil, et croyez vous qu’ils aient assez de personnels et de temps pour ça ?