sortie carnassiers du 17 octobre 2015

Il fait froid... Sombre... Pas de signe de vie sur l'eau... avec la chute de température de ce milieu de semaine, ça va être très très difficile, je le savais, mais je gardais un maigre espoir, notamment sur les sandres et silure qui semblaient commencer à vouloir se poster la semaine dernière sur un poste que je connais bien.

Il n'en a rien été, ils n'étaient pas là! les brochets ont quitté les bordures où ne sont pas du tout actif, je n'arrive pas à les trouver. Sur d'autres postes typiques sandres, je n'arrive même pas à faire un sandrillon! Je tombe sur une concentration d'alevins, probablement la même qu'il y a deux semaines, mais pas du tout au même endroit. J'insiste donc aux abords, et rapidement, je prends une petite touche... Au ferrage, ça part comme une balle dans un sens, puis se retourne et fonce vers un arbre couché. La scène se passe trop rapidement pour bien positionner le bateau et de tenter de le faire repartir vers le large. Je force donc le bridage et me fais exploser... Puissance du silure, rapidité du brochet... Je pense, j'espère que c'était un silure...

J'insiste ensuite longuement, en entrant progressivement dans le banc d'alevins... quand finissant au drop et au PP, je me rends compte que ledit banc est rendu 100m plus haut... Comment veux-tu fixer du carnassier dans ces conditions là!!! pffff... je comprends mieux pourquoi je n'arrivais à rien trouver!

Je continue donc ma traque, à faire les bordure et à les exploiter jusqu'à leur pied, supposant qu'ils soient descendus. L'animation linéaire est abandonnée au profit de tirées relâchées, et une très légère éclaircie se produit, de celles où on voit que c'est plus lumineux, mais où on ne saurait pas dire de quel coté est le soleil. De fait, je remets le thermique avant qu'elle ne disparaisse pour foncer sur un spot identifié... C'est le milieu d'après midi, je suis toujours brecouille et je n'ai reçu à tout casser 4 touches dont celles de sifflets tellement petits qu'ils ne pouvaient avaler le shad, mais concentration s'aiguise de rage de ne rien avoir fait, je peste contre ceux qui disent que la pêche, ça détend.... Je contrôle les moindres mouvements de tirées, accompagne chacune de me descentes maîtrisant la vitesse de chute... Et là, sur le haut d'une tirée, je sent un léger coup de tête, pas de quoi ferrer, mais plus franc qu'un coup dans la queue par un sifflet. Donc au lieu de laisser retomber, je fais une lente tirée sans faire redescendre le shad. 2ème toc un peu plus prononcé, je ferre. Un broc de 67cm, piqué à ras les moustaches.



Ce sera le seul poisson de la journée. J'ai pourtant insisté, au moins dans ma phase "encore bredouille" sur les perches, j'ai trouvé une nouvelle concentration de blancs qui j'espère sera fixée jusqu'à la semaine prochaine... Et d'après les deux gardons malencontreusement harponnés au PP, ce sont de gros blancs... Alors espérons gros sandre et gros brochets la semaine prochaine

Alexandre 77 a écrit:

Je force donc le bridage et me fais exploser... Puissance du silure, rapidité du brochet... Je pense, j'espère que c'était un silure...

Silure= dépôt de mucus sur la tresse...

j'ai cassé au nœud entre la tête de ligne et le bas de ligne... Mais pas de mucus... Ceci dit, si c'est un gros silure, il n'a pas eu à se mettre en parallèle à ma ligne le temps du court combat. Il a piqué à 5-6m du bateau vers l'aval, entre moi et la berge, a commencé à gagner le large sans prendre de fil, et alors que j'anticipais une manœuvre pour me placer entre lui et la berge, il s'est ravisé et est remonté vers le bord puis vers un arbre couché en amont, à environ 15m... c'est là qu'il m'a pris le fil. Sur un lieu de combat grand comme un mouchoir de poche... pas évident. Dans ces conditions, j'aurais du me placer sur le coté amont de sa trajectoire (d'où l'intérêt de bien anticiper...), mais quand il a filé vers le haut, j'ai à peine eu le temps de virer de bord, mon bateau était l'avant en aval.

La pêche devait être vraiment dure pour que tu ne trouve pas la solution (peut être qu'elle n'existait pas tout simplement). Tu te rattrapera la semaine prochaine les poissons se seront peut être fixé sur des postes et la pêche forcément plus simple

Oui, parfois, j'ai l'impression de ne pas trouver la pêche, mais là, je pense vraiment que la pêche était difficile... Ce qui m'angoisse toujours à cette période, c'est l'arrivée du froid qui ne va pas tarder et rendre les poissons encore plus inactifs...

Oui mais ça les rassemble un peu plus profond et à cette période on a pas besoin d'essayer toute la boite de leurre , les leurres souples ramenés lentement près du fond et bien souvent on a trouver la pêche, après il faut jouer sur les couleurs la forme et la taille du leurre ça enlève déja beaucoup de possibilité, encore qu'un spinner ramené très lentement

En gravière c'est souvent plus simple, surtout si elles sont fermées. Les rassemblements sont plus liés à une profondeur, avec, en fonction des expositions au soleil et au vent, certaines variations de concentrations.

En rivière, encore plus en fleuve, il y a de grosses variations, avec parfois des kilomètres totalement déserts, le hot spot pouvant se concentrer sur moins de 100m! C'est la saison qui demande le plus de connaissance de terrain, alors qu'en été, un pêcheur qui sait faire doit presque toujours bien s'en sortir.

Dur dur !