En arrivant, je pensais que les conditions allaient être bien meilleures que la semaine passée. Mais rapidement, je me rend compte qu'aucune perchette, aucun sifflet ne suivent mon leurre, le poisson semble être calé. Je ne comprends pas pourquoi, l'an dernier, ce types de conditions étaient idéale.
Jusqu'en milieu d'après-midi, je n'arrive à avoir que deux touches... Un petit bec d'environ 50cm que je vois toper le leurre sans qu'il ne se pique, et un bébé silure.
Je tente quelques chevesnes en surface, en ne cherchant que les gros. J'en décroche au moins 4 de plus de 50cm... et je n'en fais qu'un petit, sur un lancé raté en visant un gros (pas évident de jauger les lancer quand on passe d'un matériel lourd à l'ultre léger...)
A partir du milieu de l'après midi, je change de stratégie. Je passe de leurres de 12cm à 16cm. Je part du postulat que c'est quand ça ne mord pas qu'on tape souvent les gros. De fait, augmenter la taille ne fait pas de mal. Ensuite, quand ça ne mord pas, il y a deux solutions. Soit on rend la nage plus agressive, ce qui marche souvent en prenant le même leurre en taille réduite (fréquence de caudale plus élevée, mais on peut aussi changer de modèle), soit on ralentit le mouvement en présentant précisément une grosse proie facile à saisir. Après avoir tenté des présentations plus lentes et plus rapide au long de la journée sur du 12cm, je pense que j'aurai plus de chance avec du 16cm... Chose que je n'aime pas car c'est plus lourd (je pense à ma tendinite à la main) et qu'il faut ajouter un triple, et avec les obstacles et herbiers, il faut régulièrement le nettoyer et décrocher... Et surtout être bien plus concentré pour ne pas ferrer pour rien (le décroche leurre est bien moins efficace quand le leurre est piqué sur un triple additionnel).
Mon changement de leurre s'avère payant (ou presque). Il me rapporte deux touches supplémentaires. La première, au bas d'un herbier est timide. Au ferrage, je reste bloqué, puis je perçois les coups de tête et décroche... comme d'habitude, les très gros, je les rate!
Et là, l'erreur vient de moi, car au lieu de relâcher un peu la pression après le ferrage, j'ai maintenu une forte pression... et sur des coups de tête, ça ne pardonne pas toujours... La seconde touche, sur la remontée du leurre, est bien sèche. Ayant à l'esprit le raté précédent, je maîtrise le combat en douceur. Il n'est pas bien gros, mais c'est un enragé piqué à ras.
Sur le chemin, je discute avec un pêcheur au coup qui me dit que mardi dernier, sur son poste, il a fait un bec de 96cm... c'était à une 20aine de mètres de là où j'avais décroché la semaine dernière un bec de 90-100cm...
J'ai donc sauvé ma lournée... mais ce fut difficile...