Après une ouverture du brochet magique, il était évident que j’allais essayer de retourner sur ma lône le plus vite possible. C’est chose faite et je suis avec mon ami Loïs, lequel n’a plus pêché depuis un petit moment et que j’ai réussi à motiver grâce au récit de l’ouverture.
Nous arrivons au bord de l’eau vers 8h du matin. Il fait beau, il n’y a pas de vent et la température annoncée est d’environ 25°C. Il a beaucoup plu ces derniers jours, le débit est plus important et surtout l’eau s’est troublée. Dès les premiers lancers, je sens que ça va être difficile. Nous éprouvons beaucoup de difficultés à trouver un leurre qui pourrait nous apporter satisfaction et ne parvenons pas à localiser les brochets, bien que le cours d’eau ne fasse environ que 5 mètres de large… Nous décidons de prospecter rapidement avec des spinnerbaits et finalement, nous avons trouvé ce qu’il faut faire. Les poissons sont en plein milieu de la lône et vraisemblablement en chasse. Je me fais surprendre par l’un d’eux et le loupe, nous l’estimons à 60+. Peu après, j’en décroche un deuxième plus gros de 65+… Ça commence à être énervant. Et c’est loin d’être fini ! J’en perds un autre plus petit peu après. Je pense que je ferre trop tôt car je les vois attaquer donc je panique un peu… Le prochain est le bon.
Malheureusement, c’est le plus petit de la saison. Pris au spinnerbait Ti-Flex de chez Savage Gear avec la canne casting de Loïs; mon premier fish en baitcasting. Je finirai peut-être par acheter un ensemble de ce type car c’est un régal à utiliser ! Les posés sont précis et silencieux car on a un contrôle parfait des lancers en freinant la bobine.
Quelques minutes plus tard, il m’a semblé avoir aperçu quelque chose tapi le long d’un herbier. J’ai à peine le temps de dire à Loïs : « C’est pas un poisson le truc noir là ? » et de lancer que c’est déjà dessus ! Cette fois, je le laisse prendre, et envoie le ferrage. C’est gros, très gros même ! Il met un rush, trois coups de têtes surpuissants… et se décroche !!!! Incroyable ! L’hameçon était rentré et je n’ai pas perdu la tension sur la ligne à défaut d’avoir perdu mon record de brochet estimé à un gros 85 ou un petit 90. Là, je suis vraiment dégoûté et il me faudra vraiment un poisson de fous me faire oublier celui-là.
Loïs, quant à lui, a plus de réussite. Un joli pike de 63, toujours au spinner; il n’a pas perdu la main !
La preuve, il en enchaine un deuxième petit de 50 et quelques. S’il tire un peu la gueule sur la photo c’est parce qu’en essayant de lever le poisson au fil, celui-ci s’est agité et à désintégré son spinnerbait…
Puis enfin, je sors le mien ! Évidemment, les deux brochets que j’ai sorti sont les plus petits.
Après quoi, nous apercevons un chevesne qui descend le courant. D’habitude quand ils font ça, c’est qu’ils nous ont repérés. Mais visiblement, c’est n’est pas le cas pour lui. Je lui dépose mon Ryuki dans la gueule et il l’aspire goulument. Un gros combat sur la Shimano Yasei pour mettre au sec ce chub de 50cm pile… Une nouvelle frustration : le record de la dernière fois est égalé mais pas dépassé.
Plus loin, sur une zone de courant, je sors un autre chevesne de plus de 40cm. Seulement, c’est Loïs qui s’est chargé de finir le combat et en l’attrapant, il s’est rentré le triple dans la main et le poisson s’est échappé avant la photo. Heureusement que je pêche sans ardillon sinon ça aurait été une autre paire de manches pour retirer l’hameçon.
Nous arrivons ensuite sur une autre lône où nous sommes témoins d’une scène assez impressionnante, il faut bien l’admettre. Un beau brochet de plus de 80cm qui tient fermement entre ses mâchoires, un de ses congénères d’environ 40cm. Et dire que l’on pêche avec des leurres de 10cm.
Mais nous ne faisons rien ici. Nous prenons donc un chemin pour retourner à la lône principale au bord duquel se trouvent deux étangs. J’y fais deux micro bass et nous en repérons un joli sur son nid.
Pour ne pas tomber sur un bass défendant sa ponte, nous partons. Nous pêchons donc la lône de ce matin en la descendant cette fois. Nous loupons chacun un brochet, le mien faisait dans les 70cm… encore un.
Une journée s’achève, qui aurait pu être juste sensationnelle sans tous ces brochets perdus. Du poisson sorti, certes, mais beaucoup de déception quand même et une grosse remise en question quant à mes ferrages.