La pêche en première catégorie étant fermée, c’est sur l’Ardèche en seconde caté que je joue les prolongations de la saison truite.
Très vite, je me rends compte que le niveau bas et les températures douces font que les truites n’ont même pas encore commencé à se rassembler pour frayer. Fin octobre, c’est rare; en effet, c’est à cette période qu’elles quittent les courants et les fonds de gours pour se regrouper en fin de pool en eau peu profonde.
Je pêche donc comme en été : en plein courant. Et elles y sont. J’en fais quelques unes pas très grosses. La plus jolie passait les 30cm, mais je veux plus gros.
Belles couleurs en tout cas.
J’arrive sur une grande plate profonde d’environ 2m. Je mets un leurre relativement gros et assez dense pour passer à la profondeur souhaitée, à savoir, un Jackson Artist 70.
Après quelques lancers, je prends une touche lourde et ferre en pensant tenir une truite monstrueuse. Le combat laissait également penser qu’il s’agissait du poisson que je veux depuis des années. Des coups de tête puissants et des rushes intenses. Mais bon…
C’est bien la première fois que je suis dégoûté de faire un barbeau. En même temps, à cet endroit, je ne m’y attendais pas le moins du monde. 58cm quand même pour le bébé.
Après quoi, pas grand chose à signaler si ce n’est un mini chub affamé et deux petites fario.
Sponsorisée par Adidas ?
Celle-ci est bien abimée… on dirait qu’elle a été coupée en s’emmêlant dans la ligne d’un pêcheur.
Ce sera tout pour aujourd’hui.
Je retente ma chance quelques jours plus tard avec un pote et mon frère. Niveau tactique, je ne change pas grand chose, si ce n’est de leurre. Je passe sur plus petit (Ryuki 50S) car j’avais tendance à pêcher en plus de 6cm la fois précédente et les résultats ne furent pas transcendants. Ça a l’air de marcher, je fais une fario de plus ou moins 30cm aux couleurs déroutantes ! Dorée, orangée, avec de grosses rayure. Seule ombre au tableau, sa mâchoire a été esquintée par un pêcheur…
Nous continuons la pêche qui s’avère finalement très difficile. Les touches ne sont pas légion et nous ne parvenons pas à en déclencher.
Nous arrivons alors sur la tête de courant qui précède la plate où j’ai fait le barbeau. Je lance dans une zone calme à proximité d’une veine secondaire, autrement dit, un poste de chasse. J’imprime deux twitches sur le Ryuki et aperçoit un sillon qui brise la surface de l’eau (il faut dire qu’il n’y a que 30cm de fond à cet endroit). J’ai à peine le temps de prévenir les autres que c’est déjà dessus et c’est d’un tout autre calibre. Ça explose en surface dans tous les sens et tente de regagner les profondeurs du gour. Mon acolyte, qui a promptement saisi l’épuisette, s’avance dans l’eau pour écourter le combat et s’est retrouvé aux premières loges d’une spectaculaire chandelle ! Ce dernier, après plusieurs tentatives, parvient à glisser le bolide dans le filet. Je tiens peut-être mon record au moment et à l’endroit où je l’attendais le moins.
Et effectivement, après mesure, elle accuse 44cm. Mon record tombe enfin !! D’un petit centimètre, certes, mais il tombe.
Et quel poisson ! Une belle robe sombre, ponctuée et rayée comme je les aime !
De l’autre côté :
Comme on dirait chez nous : « Y a là un brave morceau ! »
Mais bon, à l’instar de la dernière fois, rien de bien intéressant à signaler après le gros poisson. Je manque quelques truites au ferrage et en fais une petite de 25cm.
Mon frère, quant à lui, en prend une d’un petit 30 à la cuiller n°3.
Mon pote est capot, mais la session a été loin d’être facile. Pas beaucoup d’agressivité de la part des truites, seulement des comportements alimentaires.
En tout cas, un record truite, ça fait très plaisir ! Surtout au vu de la difficulté de la pêche. C’était la touche à ne pas louper !