CARPES DE TOUSSAINTPour resituer les choses : je n'avais pas pêché la carpe depuis... 7 ans
Etape 1, le plan deau de MiribelDonc décidé à faire cette fameuse partie de pêche, j'ai commencé par envisager de pêcher autour de Lyon. Il y avait deux options qui s'offraient à moi : pêcher en rivière (Saone, Rhônes) ou trouver un joli plan d'eau. Je me suis alors renseigné sur les plans d'eau de la région, mais ils étaient soit trop éloignés, soit infestés de poisson-chats, soit surpêchés, soit à proximité d'une route express, soient presque impossibles d'accès. Finalement je m'apprêtais à pêcher en Saone sur le secteur où a pêché Cyril fin août (merci au passage), mais avec les pluies répétées depuis plusieurs jours je craignais des crues qui risquaient de tout faire capoter.
A partir de là je me suis dirigé vers une gravière du parc de Miribel-Jonage, un plan d'eau difficile recelant peu de carpes mais de gros spécimens (moyenne elevée autour des 15-20kgs), dont le contexte assez sauvage est magnifique, avec une multitude d'oiseaux. Mais ce lac a aussi l'inconvénient de cumuler les difficultés : quantité d'arbres géants immergés (les arbres des anciennes rives du Rhone, l'ancien lit du fleuve traversant la gravière), des poissons-chats et écrevisses à la pelle, et comme j'allait le découvrir plus tard malheureusement des fonds tapissés d'herbiers... Autre détail : depuis quelques années le lac est devenu inaccessible et il faut faire au moins 2 km de marche avec tout le matos sur le dos... Cerise sur le gateau le parc de Miribel étant assez mal fréquenté au niveau de ses parkings pas sûr de retouver au retour de la pêche sa voiture en bon état...
Le plan d'eau de MiribelJe résolvai le problème de la voiture en récupérant une ancienne mobylette, ce qui me permit de garer la voiture en sécurité, puis de faire tout le trajet (y compris sur les chemins en terre inaccessibles (barrières) aux voitures). A partir de là après un bref repérage je faisais un amorçage de 3 jours.
Amorçage d'ailleurs accompagné de pas mal de galères : un flotteur de mon bateau d'amorçage risquant de se décrocher j'ai du amorcer au cobra les deux derniers jours, le temps de réparer le bateau, et donc renoncer aux graines. Enfin le 1er jour d'amorçage effectué sans mobylette j'ai du faire tout le trajet avec un diable pour traîner le bateau d'amorçage. Sur les galets, je ne vous raconte pas l'enfer !
Cet amorçage terminé, je venais enfin pêcher une journée complète. Résultat : la ligne qui avait servi à sonder ne m'avait pas permis de les repérer, mais des herbiers presque partout où j'avais amorcé. Bref la grosse désillusion. Le poste était impêchable, il fallait un zodiac et un échosondeur pour faire un repérage.
Je remettais donc la pêche sur ce plan d'eau à plus tard, le temps d'acheter le matos nécessaire et de cartographier un peu le lac, et décidais donc de faire une session sur l'un des étangs ou j'avais fait mes premières grosses carpes plusieurs années en arrière.
Etape 2, session à l'étang de BeauberyCet étang se trouve en Saone et Loire, pas loin de la résidence secondaire qu'ont mes parents. Après préparation des bouillettes et des graines, je prenais la voiture et l'autoroute pour faire au moins un amorçage la veille, car vu la distance importante un amorçage sur plusieurs jours était exclus.
Mais au moment où je quittais Lyon, une pluie de plus en plus persistante se mis à tomber. Une fois au bord du plan d'eau je me retouvais encore à hésiter, enfin bref il faisait déjà nuit mais je lançais l'amorçage. Au milieu de la pluie qui tombait abondamment le bateau repérable grâce à ses deux lampes s'éloignait progressivement de la berge. Amorçage épique sous une pluie battante, je rentrais sur Lyon assez sceptique.
Lendemain matin, départ à nouveau de Lyon avec David (un ami boulet
). Arrivée au plan d'eau vers 13h00, le chemin de terre qui fait le tour du lac était inondé ! C'était le fameux matin ou la Saone et la Loire avaient débordées largement, comme pas mal de rivières. Heureusement le chemin était bien caillassé et il y avait peu d'eau, donc nous arrivions à accéder au poste. Malheureusement sur celui-ci la berge était un peu inondée, donc je devais le pêcher 15 m en aval, à partir de son flanc gauche.
14h00 : Préparation à la hâte des lignes + léger amorçage de rappel. Les 4 lignes pêchaient vers 14h30.
17h00, un beau calme plat s'offre à nous18h00 : nous n'avions pas toujours pas eu de touche.
Réamorçage vers 19h00, et problème pour récupérer le bateau. Nous verrons plus tard que les piles de l'emetteur mal fixées avaient pris l'eau, rendant le bateau incontrôlable. Heureusement le vent se chargeait de rabattre le bateau près des berges (30 m quand même
), avant de tomber
. C'est donc armé de patience et surtout d'un montage olivette avec un triple que finissais après une bonne centaine de lancer à ramener le bateau près du bord... Mais une mauvaise nouvelle en chassait une autre, mes parents sur lesquels je comptais pour ramener mon ami avaient du reporter leur départ sur Lyon au lendemain, mon frère ayant touché un chevreuil avec sa voiture ) donc je devais me charger de ramener David à Lyon...
Avant de partir, après un passage éclair chez mes parents nous retournions retirer les lignes, et la bien sûr comme par hasard, le moulinet de la ligne de gauche était déroulé sur plus de 150 m
A la prise en main, je sentais quelque chose de lourd et de lent, même si l'élasticité d'une bannière aussi longue peut sensiblement fausser les choses. Pour gagner du terrain plus rapidement et ainsi éviter une décroche, je remontais le lac sur plus de 100 mètres de berge en passant la canne devant chaque arbre... Mais j'avais beau tirer j'éprouvais un mal fou à faire venir le poisson, posé au fond, au point que je me demande a postériori si le poisson ne s'était pas accroché sur le corps.
Petit à petit le poisson venait, mais seulement mètre après mètre, ce qui est assez inhabituel chez les carpes d'étang. Le fil qui se trouvait sur cette ligne comportant de l'usure (le seul que je n'avais pas pris le temps de changer) je prenais mon temps, mais alors que je travaillais le poisson, sans que je tire outre mesure la ligne brusquement cédait... gloups... j'étais assez dégoûté, après avoir eu l'impression de tenir un poisson qui faisait entre 15 et 20 kgs...
Je retirais donc les lignes de l'eau et ramenais David à Lyon.
La suite demain
(EDIT : les photos de la fin de ce post sont visibles dans la suite du récit quelques posts plus loin.)