Biodiversité

L'UE doit faire ''un effort considérable'' pour enrayer la perte de la biodiversité d'ici 2010

La Commission a présenté un premier bilan de son plan d'action visant à enrayer l'érosion de la biodiversité d'ici 2010 et appelé l'UE à ''redoubler d'efforts'' si elle veut atteindre son objectif.


En Europe, 42% des mammifères, 43% des oiseaux, 45% des papillons mais aussi 30% des amphibiens, 45% des reptiles et 52% des poissons d'eau douce sont menacés d'extinction. Face à cette situation critique, la Commission européenne a présenté en mai 2006 un plan d'action visant à mettre un terme à l'érosion de la biodiversité dans l'UE d'ici 2010. Ce plan définit quatre grands domaines d'intervention politique : la biodiversité dans l'UE, l'UE et la biodiversité dans le monde, la biodiversité et le changement climatique, et la base de connaissances. Il souligne également la responsabilité des institutions communautaires et des États membres.

Alors que la Commission a annoncé le 12 décembre une nouvelle extension du réseau de zones naturelles protégées Natura 2000, elle fait part aujourd'hui, dans un premier bilan du plan d'action, de son scepticisme face aux objectifs à atteindre en 2010. La Commission appelle à redoubler d'efforts pour maintenir la diversité biologique.

L'Union européenne ne parviendra pas à atteindre son objectif visant à mettre un terme à la diminution de la biodiversité à l'horizon 2010 à moins de consentir des efforts supplémentaires importants au cours des deux prochaines années, conclut le rapport de la Commission, publié le 16 décembre, qui évalue les progrès réalisés par les Etats membres.

Selon la Commission, les politiques et la législation communautaires doivent faire l'objet d'une mise en œuvre efficace afin de faire face au ''défi'' de la biodiversité.

Natura 2000 : une extension considérable mais non suffisante

Si le rapport souligne que le réseau Natura 2000 s'est considérablement étendu et comprend désormais plus de 25.000 sites (17 % du territoire terrestre de l'UE), des efforts restent à faire pour achever la mise au point du réseau, notamment en ce qui concerne les zones marines protégées, indique la Commission.

Rappelons que les 769 nouveaux sites désignés au titre de la directive ''Habitats'', se trouvent pour la plupart en Bulgarie, en Roumanie et en Pologne. Tandis que la France a annoncé en novembre dernier l'inscription de 76 sites marins nouveaux au réseau Natura 2000, 36 sites à composante marine ont été ajoutés dans la dernière liste de mise à jour du réseau.

La nouvelle évaluation définit les priorités à mener, dans les deux années à venir, pour enrayer la perte de la biodiversité. Le rapport préconise notamment des mesures supplémentaires pour gérer et restaurer les sites du réseau Natura 2000. Il recommande aussi la restauration du bon état des écosystèmes et des services écosystémiques dans les zones rurales de l'UE non protégées ainsi que dans les milieux marins et d'eau douce.

Nous nous sommes fixés un objectif ambitieux en matière de biodiversité pour 2010, nous savons quelles actions sont à mener et nous avons les instruments pour y parvenir. J'appelle donc tous les États membres à redoubler d'efforts pour maintenir la diversité de la vie et le bon état des écosystèmes sur lesquels reposent notre prospérité et notre bien-être, a déclaré Stavros Dimas, membre de la Commission chargé de l'environnement.

Un plan pour protéger la biodiversité des zones côtières en Méditerranée

Alors que la Commission présente un premier bilan de son plan d'action en faveur de la biodiversité, la présidence française de l'UE et l'Union pour la Méditerranée (UMP) ont ouvert le 18 décembre à Nice un colloque de deux jours visant à définir un programme d'actions pour protéger la biodiversité des zones côtières en Méditerranée. Le colloque intitulé ''La gestion intégrée des zones côtières en Méditerranée, du local au régional : comment stopper la perte de la biodiversité ?'', rassemble jusqu'à vendredi services de l'Etat, pouvoirs publics locaux, gestionnaires et acteurs de terrain et ONG du bassin méditerranéen.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Barcelone, 14 pays du bassin méditerranéen ont signé en janvier 2008, le protocole de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) visant la protection du littoral et de leurs écosystèmes. La biodiversité des zones côtières en Méditerranée est menacée par la pression démographique et touristique, la pollution, l'invasion biologique d'espèces exotiques mais aussi la surexploitation des ressources et le changement climatique.


sources : http://www.actu-environnement.com/ae/news/commission_bilan_plan_action_perte_biodiversite_2010_UPM_6439.php4

La pluparts des mesures de protection des biotopes ne vise qu'à protéger des zones ponctuelles, ce qui ne permet pas une protection globale de la biodiversité face à certaines contraintes.

Si pour les migrateurs, par exemple, on protège les zones de repos sur le tracé des migrations, mais qu'on néglige tous les petites zones de nidifications réparties de façon plus vaste... ça ne sert pas à grand chose. Si on considère chacune des espèces potentiellement menacées, on finit par couvrir presque tout notre territoire. Si on légifère pour interdire telle ou telle activité en fonction des espèces menacées sur chacun des biotopes, on ne peut plus rien faire, la législation rendant toute activité contraignante, d'autant plus que ce qui peut favoriser telle ou telle espèce peut être une catastrophe pour d'autres...

Ensuite l'autre problème à l'activité est la communication et le consensus. Pour toutes discussion, aucun acteur local ne doit être négligé et tous doivent être écoutés... et pas seulement entendus!!! Et là, en France on est bien loin, comme nous le montre le grenelle de l'environnement où chasseurs et pêcheurs on du faire le forcing pour être présents, car ils n'étaient pas prévus initialement alors qu'ils sont acteurs à part entière... certainement que l'état aura préféré un astrophysicien plus populaire comme Hubert Reeves pour améliorer le coup médiatique... Mais ceci est d'autant plus inadmissible quand ce derniers représente le ROC (Rassemblement des Opposants à la Chasse), association à but idéologique qu'il est difficile de pouvoir considérer honnêtement comme acteur... (et si on étudie la génèse du droit de l'environnement, on se rend compte que c'est la chasse qui en est à l'origine... Mais chut! faut pas le dire! ces gens là risqueraient de se vexer!). Mais pour qu'il y aie des consensus, il faut que les scientifiques présentant des propositions soient crédibles. Par exemple, peut on prendre pour crédible les revendications d'un astrophysicien pour la gestion des biotopes et des activités humaines qui y sont présentes? Non, les contraintes apportées par ces propositions ne seront jamais acceptées par les acteurs! Mais qu'en est-il des écologues dont c'est la formation? Bin c'est bien plus compliqué... certains ne sont que des biologistes, d'autres sont des écologues un peu aveuglés par les idéos, d'autres encore sont compétents mais méconnaissent les acteurs, il sont certains accompagnés de sociologues, qui sont souvent des littéraires méconnaissant trop les domaines d'étude pour avoir une vue d'ensemble... Un petit exemple sur une publi sur la perception du cormoran émanant d'une sociologue Française... Tous les acteurs ont été cités... sauf les détaillants et distributeurs, alors qu'une menace sur un acteur d'une filière peut menacer la filière entière, leur avis aurait été fort à propos? Autre problème, tous ces "Docteurs" issus de pensées uniques, jugés par leurs semblables se sentent parfois poussés par une pensée divine les portant au dessus de tout le monde... Ce qui rend l'ouverture d'esprit au plus aussi importante que celle d'un mollusque. Dans ces conditition les discussions avec les acteurs locaux (petits agriculteurs, petits chasseurs...) se transforment vite en monologues...

Aucune protection n'est facile, voire que les choses bougent est bien mais on voit que de nombreux obstacles sont à franchir!Je pense qu'une bonne analyse des obstacles et l'apport de solutions pertinentes est la clé... mais il manque un bon serrurier pour foutre un bon coup de pied dans le cul de la fourmilière!

c'est sur que cela va pas etre chose facile !! pour pas dire impossible !!!!

Citation :

Natura 2000 : une extension considérable mais non suffisante

Surtout que rien n'est a priori interdit dans ces zones ,et qu'il y a beaucoup de compromis

la tu as raison Dumé , l'étang d'atuech et une zone natura 2000 la seule chose qui est interdite c'est l'utilisation de barque avec ou sans moteur !!