http://www.carnassiers.biz Dimanche 27 Juillet 2014
La particularité de la pêche à rôder est de pouvoir aborder facilement les postes très encombrés, souvent délaissés par la majorité des pêcheurs.
carnassier : la Perche Si vous connaissez des postes précis pour y avoir réalisé de bonnes pêches les années précédentes, retournez-y sans hésiter. En conditions identiques, les perches sont fidèles aux lieux leur fournissant le gîte et le couvert. Sinon, il vous faut d’abord les trouver en réalisant une prospection sur tous les postes potentiels. Il s’agit en général de postes très encombrés, berges creuses parsemées de racines, bois immergés, arbres noyés, amas de pierres, roches…
Après la première touche, insistez car les perches se déplacent en bancs, composés de plusieurs individus ! Sachez malgré tout que si vous piquez une grosse dépassant le kilo, il n’est pas rare que la bande soit réduite à sa plus simple expression : un à deux sujets!
Prospection méticuleuse
Sur chaque poste, de 3 à 5 minutes suffisent largement pour savoir s’il est occupé. En eau close ou en rivière, il convient de maintenir, pendant plusieurs secondes, le vif juste à l’aplomb du poste. Quand les perches paraissent inactives, elles sont dans la majorité des cas, immobiles sur le fond. Positionnez le flotteur de façon que le vif évolue 15 à 20 cm au dessus de celui-ci. Vérifiez régulièrement en cours de prospection le bon réglage du flotteur.
La touche se manifeste par un enfoncement du flotteur accompagné par un déplacement lent. Laissez filer durant 5 à 10 secondes en libérant du fil afin que la perche ne sente aucune résistance. Canne basse, tendez la bannière et assurez un ferrage d'autant plus ample que le flotteur est éloigné. Une fois votre prise au sec, relancez rapidement, sans rien changer, au même endroit. La touche suivante ne saurait tarder!
Action de pêche selon le type d’eau
En rivière, réalisez des coulées parallèles au bord. Déposez délicatement le vif en face de vous, sous la pointe du scion et laissez-le filer en aval entraîné par le courant, pick-up du moulinet ouvert. A chaque fois qu’il passe à proximité d’un poste, interrompez avec la main le dévidement du nylon afin d’effectuer une tirée. Le vif remonte alors proche de la surface. Après quelques secondes, relâchez le nylon pour que le vif redescende proche du fond. Si au bout de 3 ou 4 passages, aucune touche n’est intervenue, déplacez-vous !
En eau calme, lancez l’alevin avec souplesse, à cause de sa bouche fragile, au-delà du poste présumé. Laissez descendre le vif jusqu’au moment où le stop-float bute sur le flotteur. Attendez de 10 à 15 secondes, puis enchaînez des tirées et relâchés sur le plan vertical. Renouvelez régulièrement cet enchaînement, environ deux fois par minute. Il convient également de réaliser de temps en temps, chaque minute, des déplacements désordonnés latéraux, à gauche ou à droite, en dents de scie, d’amplitude différente.
Montage de la ligne et vifs
Ce montage fait appel à un flotteur coulissant d’une forme allongée et d’une portance comprise entre 3 et 5 g. Il convient de le monter sur le fil issu du moulinet, fluo, d’un diamètre de 22/100, après y avoir préalablement installé un stop-float. Quelques plombs mous, accolés les uns aux autres, équilibrent la ligne. Fixez un émerillon à agrafe n°2. Un bas de ligne long de 35 cm en 20/100, de couleur neutre, se termine à une extrémité par une boucle, à l’autre par un hameçon simple n°8.
Une quantité de 20 à 30 petits poissons pour une journée de pêche n’est pas trop. Ils doivent être de petite taille, 4 à 7 cm, car plus le vif est petit, plus l’attaque est violente et la touche franche. Les vifs de couleur brillante s’avèrent les plus attractifs, tels qu’ablettes, chevaines, gardons. Mais les vairons et goujons grâce à leur petite taille, donnent aussi d’excellents résultats.