Re: La pêche à soutenir.
par kim du 22 Aujourd'hui à 8:49
*La ligne transversale lancée, dérivante.
Bien évidemment, il ne s'agit que d'une variante de la technique précédente.
Mais, dans ce cas, la ligne doit déraper.
Dès que la ligne est tendue, l'influence du courant sur le fil provoque une dérive latérale en arc de cercle.
L'intérêt est évident puisque l'esche, dévalant dans le courant, bat un espace assez vaste.
Cette action est obtenue par des plombs qui ne s'ancrent pas sur le fond
Les plombs-olives, les plombs plats, les plombs-dragues, les plombs chataîgnes sont utilisés selon la nature des fonds.
2*Montages à soutenir dérapant coulissant.
1)fil même du moulinet-plomb-olive- perle de protection du noeud- émérillon agrafe JB- empile 1, 20 à 1,50 m.
Montage à soutenir dérapant à potence.
corps de ligne, fil du moulinet- potences avec empiles- plomb-montre
ou plomb-étoile.
*La pêche à soutenir au coulisseau.
Merveilleuse technique puisqu'elle permet de déposer le lest à l'aplomb du poste tout en ayant l'empile aussi loin du bateau qu'on le dérive.
Apparemment contradictoire, cette présentation est pourtant possible grâce à une invention remarquable: le coulisseau.
Pour réussir, il faut du courant, car c'est ce dernier qui entraîne le bas de ligne.
L'empile est lestée en bout avec un plomb plat de 10 ou 20 g, qui n'est qu'un fétu de paille dans les courants marins et qui, balloté à leur gré, s'écarte du bateau aussi loin qu'on le souhaite.
L'anse du moulinet est ouverte et le déroulement du fil contrôlé entre
le pouce et l'index.
Le déroulement terminé, il sufit de lester un coulisseau fixe(ou mieux
amovible) et de le laisser couler.
Le lest s'enfonce à proximité du bateau, tandis que la partie pêchante de la ligne est à une distance déterminée, limitée simplement par la capacité du moulin.
Il n'est pas difficile, dans ces conditions, d'augmenter (ou de diminuer) la distance de pêche.
Dès que la tenue du poisson est découverte- ce qui est signalé par la première prise- il faut compter le nombre de tours de manivelle nécessaires pour le ramener.
Pour remettre la ligne à la même distance, antiretour ôté, de démouliner autant de tours.
C'est l'un des secrets de bien des réussites.
*Montage à soutenir avec couliseau.
1* fil même du moulin- coulisseau-plomb fixé sur l'agrafe du coulisseau ou monté au cassant- perle de protection du noeud- émérillon à agrafe- empile à un, deux, trois hameçons- petit plomb-montre de 20 à 30g qui emporte la ligne dans le courant.
Mise en action d'une ligne au coulisseau.
La ligne est emportée dans le courant- en lâchant le coulisseau lesté,
la ligne est plaquée sur le fond.
*La pêche à soutenir lourde.
Tout ce qui a été décrit précédemment trouve sa limite quand il s'agit d'atteindre des fonds importants ou de pratiquer dans des courants très violents.
En mer, un poids d'un kilo peut n'être qu'un fétu de paille que les courants décollent aisément du fond.
Pêcher dans ces conditions difficiles est possible, mais impose l'utilisation de plombs très lourds ainsi que de pinces- déclancheur.
Cela ressemble un peu, dans la première phase, à la technique du coulisseau puisqu'on laisse partir la ligne, à peine lestée, dans le courant.
Le fil est ensuite fixé sur une pince- déclancheur, qui est attachée sur une tresse en acier ou en nylon supportant le lest.
Le réglage de cette pince doit être précis: elle ne doit pas libérer le fil sur la tirée du courant mais uniquement sur l'attaque d'un poisson.
Le lest fixé sur la tresse doit peser 2 à 10 kg pour maintenir la ligne sur le fond.
Lors de l'attaque du poisson, la ligne se libère du lest et le combat se fait en prise direct, sans l'encombrement d'une plombée.
Pour immerger à nouveau la ligne, il faut remonter le lest et reprendre l'action de pêche.
*Montage à soutenir avec pince-déclancheur.
1*ligne de la plombée de 1 à 10 kg-pince-déclancheur- ligne de pêche indépendante libérée de la pince-déclancheur lors d'une attaque.
*pour terminer ces différentes tecniques , voici la pêche à soutenir aux leurres.
D'une manière générale, la pêche à soutenir évoque celle pratiquée avec des esches.
Mais on peut aussi utiliser des leurres.
Un train de leurres, lesté par une lourde cuiller ondulante immergée l'aplomb, pêchera tout seul en dandinant sous l'action de la houle.
Un anguillon,un Red-Gill ou un vitala ondulera fort bien dans les courants qui passent sous la coque.
Il n'est pas incompatible de pêcher en même temps aux esches et aux leurres à soutenir, toutes les variations sont possibles.
L'effet attractif (ou effet teaser) des leurres s'ajoute à la tentation naturelle des appâts marins.
D'ailleurs l'apparition des"parfums de pêche"- extrait de vers ou d'huiles essentielles de poissons dont on enduit les leurres- réduit considérablement la différence entre appâts et leurres.
voilà, kim.