Depuis 2007, avec la nouvelle loi sur l'eau, la fédération de pêche a considérablement évolué dans ses structures. Elle s'est professionnalisée en se dotant d'un bureau avec un directeur, un chargé de communication, un animateur qui met en relief la pratique halieutique. Dans les prises de décisions, elle est de plus en plus sollicitée par les institutions et les associations.
Ses prérogatives en matière de police de la pêche se sont également renforcées avec la création d'une association de gardes pêche particuliers pour les AAPPMA (sociétés de pêche locales) qui comprend 70 membres ; ceux-ci bénéficient d'ailleurs d'une formation.
Le plan de gestion des AAPPMA commencé lors du mandat précédent se poursuit. La mutualisation des moyens (AAPPMA + Cellule technique de la Fédération) permet de recueillir des données, de les interpréter, afin d'élaborer des plans de gestion par contexte (portion de bassin versant généralement).
Les suivis qui sont mis en place sur ces contextes ( pêches électriques notamment) permettent de confirmer si les orientations de gestion choisies sont cohérentes avec la réalité écologique du cours d'eau.
La création de la cellule technique a permis de compenser le départ du Conseil supérieur de la pêche (aujourd'hui devenu ONEMA) et combler le vide : la fédération a donc procédé à des pêches électriques, à des mesures de températures, de débit etc. Il a fallu refaire des inventaires car les milieux ont évolué. Tout cela a engagé des dépenses importantes.
La cellule technique s'est imposée au maximum en tant que force de proposition dans le cadre du SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux) engagé par l'Agence de bassin Adour-Garonne.
Par ailleurs la fédération est impliquée en tant qu'opérateur dans Natura 2000 pour les rivières Hers, Salat et Ariège. Elle met en œuvre les actions programmées dans le document d'objectif.
Elle est même animatrice pour l'Ariège, c'est-à-dire qu'elle centralise des données sur cette rivière, intégrant les contraintes liées aux usages de l'eau.
Cette compétence va plus loin que le seul souci de la vie des poissons : en liaison avec les Naturalistes de l'Ariège (ANA), la fédération prend en compte d'autres éléments (desman, loutre, écrevisses, plantes..). D'après le président fédéral Jean-Paul Icre, cette alliance associative permet de présenter un front uni et solide devant des problèmes comme les transparences (vidanges de barrages).
En peu de temps, la fédération s'est adaptée à ses nouvelles missions pour devenir un élément moteur non seulement en activités halieutiques mais aussi dans les pratiques de conservation du milieu naturel, deux choses indissociables.
http://www.ladepeche.fr/article/2008/12/18/509845-Le-loisir-halieutique-en-pleine-evolution.html