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 Comprendre la mer pour mieux pêcher.

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Cyril
dumè
KIM DU 22
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KIM DU 22
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeMer 27 Jan 2010 - 7:48

ujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Aujourd'hui à 8:24 Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message
Bonjour à vous
Nous sommes le 27 01 2010


.Les perceptions sensorielles : L'ouïe.

.Les poissons vivent dans un environnement acoustique complexe.
Les
sources sonores y sont multiples et variées, et les caractéristiques de
l'élément liquide, qui est dense et peu compressible, démultiplient la
puissance des sources d'émissions: la vitesse à propagation des ondes
sonores et près de cinq fois plus rapide dans l'eau que dans l'air
(1500 m/s contre 300 m/s dans notre atmosphère), et la perte d'énergie
avec les distances est faible.

.Les éléments du milieu marin générateurs de bruits physiques.

.Les mouvements hydrodynamiques de la masse d'eau (houle, clapot, déferlement, brassage des sables et graviers...) induisent un ensemble de bruits mécaniques constituant un paysage sonore permanent.
Il faut noter que le modèle de propagation des sons dans le milieu marin est un modèle tridimensionnel, à la différence de nos perceptions propres qui s'établissent pour l'essentiel dans un plan horizontal.
Les poissons vont donc pouvoir utiliser cette résonance globale pour se positionner dans la colonne d'eau en fonction des bruits parasites émis par le fond ou la surface de l'élément liquide.

.Hypothèse de bathymétrie.

.Dans un environnement sonore chargé, les poissons utilisent le fond et la surface comme des écrans déflecteurs des sons ambiants leur permettant de se positionner précisément dans la colonne d'eau.

Les poissons vont devoir s'accommoder de cet environnement et, un peu à la manière du chef mécanicien capable de discerner, dans le vacarme assourdissant de la salle des machines, le cliquetis caractéristique d'un jeu de soupapes défectueux, le poisson saura faire le tri entre les informations utiles et celles qui ne le sont pas.

. Les perturbations sonores liées aux activités humaines.

.Les émissions sonores associées aux activités des pêcheurs sont rarement anodines.
Bruit de moteur, ragage du chalut sur le fond, émissions acoustiques des sonars et sondeurs, effet bruiteur de certains leurres, etc.
L'effet attractif des billes équipant de nombreux poissons nageurs n'est plus à établir.
A l'inverse, l'approche d'un chalutier provoque chez la morue des réactions d'alarme à plusieurs centaines de mètres de la source d'émission.
Dans un environnement sonore particulièrement chargé, le poisson va discriminer deux catégories de bruits: ceux évoquant une opportunité nourricière, et ceux associés à une perceptible de menace.
Les compétences acquises seront à ce point de vue déterminantes: un bar ayant subi un choc traumatique à l'issue d'une expérience de capture malheureuse exprimera des manifestations de panique communicatives à la simple approche d'un train de pêche.
Les poissons développent pourtant des capacités d'accoutumances surprenantes: dans des secteurs surfréquentés comme cerains ports ou estuaires, vous vous apercevrez qu'il n'est même plus utile de couper le moteur en action de pêche.
De même, dans les secteurs soumis à un bruit de fond important lié aux mouvements hydrodynamiques du secteur, houle, déferlement, galets en mouvement, ce serait s'exposer inutilement au danger que de couper le moteur de votre embarcation: il est tout à fait probable que le poisson y soit complètement indifférent.

.Hypothèse du mimétisme sonore.

.Le pêcheur en mer devra adapter son activité sonore à la sensibilité présumée des proies ciblées à l'endroit considéré, de telle façon que les émissions associées à son activité soient le plus possible noyées dans un bruit de fond ambiant.

Même en pêche au large, les bruits gardent toute leur importance: du fait des conditions de propagation dans l'environnement marin,le signal sonore arrive intact jusqu'à 50 ou 100 m de profondeur.
Ce signal sera d'autant plus suspect que nous fréquenterons alors des secteurs où les bruits de moteur sont plutôt exceptionnels.

. Les bruits biologiques.

.Une troisième catégorie de bruits retiendra notre attention, il s'agit des bruits émis par la faune halieutique.
Brusque fermeture d'une coquille de bivalve, grincement et stridulation de carapace d'un crustacé, mais aussi sons émis par les poissons eux mêmes.
Pour faire du bruit au fond de l'eau, tous les moyens sont bons: grognements et tambourinages produits par les muscles soniques de la vessie natatoire chez les grondins, stridulations et grincements divers produits par les épines pectorales (cottidés) et les nageoires(balistidés).
La bouche joue aussi un rôle important, et alors que certains poissons grincent des dents (caranguidés, cichlidés), d'autres utilisent leurs plaques dentaires pharyngiennes (labridés, scaridés) pour exprimer leurs émotions.

.Baptisée <<le grillon par les pêcheurs professionnels, la langouste joue de ses antennes pour se signaler.

.Sur neuf espèces de gadidés étudiés, quatre sont capables d'émettre des sons, et le lieu jaune, lui qui nous semble pourtant si discret et poli, se comporte comme un rustre dès qu'il vit en société, éructant à tout moment et s'employant à faire sa vessie gazeuse une véritable caisse de résonance.
A côté de ces bruits volontaires qui sont autant d'outils de communication à finalité sociale, il y a des bruits involontaires liés à l'activité des poissons: prise de nourriture, trituration des proies, et jusqu'à la nage des poissons qui laissent des traces sonores.

.Hypothèse des bruits biologiques.

.L'activité des poissons est associées à des séquences sonores largement mises à profit par les poissons eux-mêmes tout autant en mode défensif (cohésion du banc) qu'en mode offensif (activité des carnassiers).
Il est bien dommage que le pêcheur n'ai pas lui-même accès à ces informations.

.Une acuité acoustique exceptionnelle.

.L'émission de sons n'a de sens que s'il existe des organes récepeurs grâce auxquels le poisson peut percevoir et interpréter ces signaux.
Le siège de l'ouïe est l'oreille interne, ou labyrinthe membranaire, qui est sensible qui est sensible à une large gamme de stimuli transmis par lymphe et par les os crâniens.
Dans cette oreille, ce sont les otolithes, ces petits os d'ivoire qui, en relation avec les ossements de Weber, vont jouer un rôle essentiel dans la perception des sons de basse fréquence.
Les tissus du poisson ayant une densité égale à celle de l'eau, ils sont en effet <<transparents<< aux ondes acoustiques, et ce sont ces organes qui vont servir de capteurs.
La vessie natatoire, que l'on croyait autrefois exclusivement dédiée à une fonction de ballastage, s'avère quant à elle fort utile pour démultiplier la puissance des signaux perçus.

.Vessie natatoire et écholocation.

.Les tissus du poisson, ayant une densité égale à celle de l'eau, sont plutôt
<< transparents<< aux ondes acoustiques.
La vessie natatoire, du fait de sa structure gazeuse particulière, constitue par contre un déflecteur efficace aux émissions du sondeur.
C'est bien parce qu'il est dépourvu de vessie natatoire que le maquereau est si difficile à repérer au sondeur.

.Il existe une large gamme de sensibilités, à des fréquences qui varient de 0,01 Hz à 200 kHz suivant les espèces.
Une sensibilité accrue aux très basses fréquences ou infrasons permettrait aux poissons d'interpréter les mouvement d'eau induits par la nage d'un congénère.
Cette aptitude pourrait également conférer aux espèces grandes migratices une capacité a détecter de substiles modifications du bruit ambiant, constituant en définitive une carte sonore des mers du globe.
A l'inverse, les poissons régulièrement soumis à la prédation des dauphins et autres mammifères marins ont développés une sensibilité aux ultrasons les aidant à identifier les signaux d'écholocation émis par leurs prédateurs.

.Hypothèse de sensibilité auditive.

.Le pêcheur retiendra que les poissons sont dotés d'une acuité auditive exceptionnelle, démultipliée par les conditions de propagation des sons dans l'environnement liquide.
à suivre:
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alain 34
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeMer 27 Jan 2010 - 8:48

éffectivement et même tout pêcheur au coup devrait savoir çà mais ce n'est pas toujours le cas...Merci Kim
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KIM DU 22
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeJeu 28 Jan 2010 - 7:30

Nous sommes le 28 01 2010

.Les perceptions sensorielles : le toucher

.L'information tactile est la seule qui, dans l'eau, nécessite un contact physique entre le <<receveur<<.
Effets de houle, effets de courants, proies très mobiles, les contacts sont difficiles et tout contribue à rendre ce sens peu fonctionnel.

.Des organes tactiles spécialisés.

.Certains poissons ont néanmoins développé des organes tactiles spécifiques: barbillons de rougets, barbiches des lottes, des morues, des tacauds et gadidés divers.
Ces organes permettent aux poissons de collecter de l'information sur les proies constituant leur alimentation avant l'ingestion proprement dite.
Chez les grondins, ce sont les rayons de nageoires pectorales qui servent tout à la fois d'organes déambulatoires et d'organe du toucher, de sorte que l'animal peut se promener sur le fond en faisant des <<pointes<<.
Hormis ces cas très particuliers, se pose la question du <<comment
toucher ?<< quand on est poisson.
Comment faire, dépourvu de membres, pour analyser la texture ou la rugosité d'un objet ?
Observateur attentif dans un estuaire à marée montante, vous pourriez bien voir les bars et mulets multiplier les <<blancs<<, offrant l'espace d'un instant leur flanc au rayonnement solaire pendant que l'autre face glisse sur le substrat ou sur les goémons.
Le poisson<< touche<< son territoire, et ce avec un plaisir manifeste.
On peut d'ailleurs y chercher une fonction de facilitation sociale, le phénomène étant caractéristique des petits groupes d'agrégation.

Barbiches chez le rouget, terminaisons pectorales chez le grondin, des outils tactiles très spécialisés.

.La touche

.Pour une détermination un peu plus précise, notamment lorsqu'il s'agit de qualifier une proie ou un leurre, rien ne vaut une prise en bouche.
Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir ce qu'était une touche ?
Prenez le cas d'une pêche de la vieille à la calée avec une ligne appâtée au crabe ou à la néréide de roche.
Tac... tac...tactactac
La bête s'annonce et le mono-filament a transmis l'impact jusqu'à la canne.
L'instant est magique et, concentré à l'extrême, le pêcheur attend le moment opportun pour ferrer.
Mais quelle est l'action de la vieille susceptible d'imprimer à la canne de telles saccades ?
Coups de tête ? Il faudrait un animal bien vif pour donner cinq ou six coups de tête à la seconde, cadence à laquelle arrivent les touches les plus rapprochées !
L'explication est plus surprenante, et il faut sans doute l'avoir vu pour s'en convaincre: pour s'assurer de la conformité de la proie au standard attendu, la vieille va balayer sa proie par un simple jeu d'aspiration et de rejet d'un flux d'eau au travers de sa cavité buccale et de ses ouvertures branchiales.
Après une courte pause, la proie sera le plus souvent légitimement ingérée, et c'est à ce moment- par le simple jeu d'aspiration-refoulement- que la prise sera définitivement assurée.
A moins que, par le simple jeu d'aspiration-refoulement, l'incongrue ait réussi
à déshabiller votre hameçon.

.Hypothèse de la touche

.Les sensations de touche pour une pêche à la calée sont le plus souvent le résultat des actions de succions et de rejet répétées par lesquelles le poisson s'assure de la conformité de la proie aux caractéristiques attendues.

Vous avez vous connu de ces jours, où les poissons ne mordent pas bien, où les ratés succèdent aux ratés sans que rien ne puisse l'expliquer.
Ne cherchez pas: vos poissons n'ont pas faim, ils se contentent de goûter.
Ne désespérez pas: les mises en touche de l'apéritif ne précèdent que de très peu les agapes principales.

.Le rejet- expulsion

.Il est d'ailleurs certains leurres qui n'ont aucune chance de réussir à cet examen de passage.
Un poisson à bavette, même particulièrement réussi, ne donnera pas l'illusion que jusqu'à la prise en bouche.
Passé cette étape, le leurre sera toujours rejeté.
Pour le plus grand malheur des carnassiers, c'est l'intensité du mouvement d'expulsion qui contribuera à enfoncer les ardillons dans les parois de la cavité buccale.

.Hypothèse du rejet

.Les captures au moyen de leurres durs s'opèrent le plus souvent au moment où le poisson rejette leurre après s'être rendu compte de son erreur
d'appréciation.

Pas de touche annonciatrice lorsque l'on pêche à la cuillère ou au poisson nageur: l'attaque est toujours brutale, et il est excessivement rare qu'un même poisson revienne deux fois à la charge.
Le plus souvent deux attaques consécutives correspondent à deux poissons d'instincts intervenant l'un après l'autre.

.Hypothèse de ferrage

.Alors que l'utilisation de leurres naturels ou de leurres souples réclament un ferrage énergique pour assurer la prise d'un hameçon juste en transit dans la cavité buccale.
L'utilisation de leurres durs réclame un ferrage plus circonspect, et de nombreux pêcheurs abandonnent tout simplement le ferrage dans ces conditions de pêche.
à suivre:

kim



..::S'il est des jouissances que la fortune permet,
celle de la pêche ne sont point soumises à ses caprices::.
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alain 34
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeJeu 28 Jan 2010 - 8:13

et oui les touches et fausses touches tout un programme
Merci Kim
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KIM DU 22
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeJeu 28 Jan 2010 - 9:23

KIM DU 22 a écrit:
Nous sommes le 28 01 2010

.Les perceptions sensorielles : le toucher

.L'information tactile est la seule qui, dans l'eau, nécessite un contact physique entre le <<receveur<<.
Effets de houle, effets de courants, proies très mobiles, les contacts sont difficiles et tout contribue à rendre ce sens peu fonctionnel.

.Des organes tactiles spécialisés.

.Certains poissons ont néanmoins développé des organes tactiles spécifiques: barbillons de rougets, barbiches des lottes, des morues, des tacauds et gadidés divers.
Ces organes permettent aux poissons de collecter de l'information sur les proies constituant leur alimentation avant l'ingestion proprement dite.
Chez les grondins, ce sont les rayons de nageoires pectorales qui servent tout à la fois d'organes déambulatoires et d'organe du toucher, de sorte que l'animal peut se promener sur le fond en faisant des <<pointes<<.
Hormis ces cas très particuliers, se pose la question du <<comment
toucher ?<< quand on est poisson.
Comment faire, dépourvu de membres, pour analyser la texture ou la rugosité d'un objet ?
Observateur attentif dans un estuaire à marée montante, vous pourriez bien voir les bars et mulets multiplier les <<blancs<<, offrant l'espace d'un instant leur flanc au rayonnement solaire pendant que l'autre face glisse sur le substrat ou sur les goémons.
Le poisson<< touche<< son territoire, et ce avec un plaisir manifeste.
On peut d'ailleurs y chercher une fonction de facilitation sociale, le phénomène étant caractéristique des petits groupes d'agrégation.

Barbiches chez le rouget, terminaisons pectorales chez le grondin, des outils tactiles très spécialisés.

.La touche

.Pour une détermination un peu plus précise, notamment lorsqu'il s'agit de qualifier une proie ou un leurre, rien ne vaut une prise en bouche.
Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir ce qu'était une touche ?
Prenez le cas d'une pêche de la vieille à la calée avec une ligne appâtée au crabe ou à la néréide de roche.
Tac... tac...tactactac
La bête s'annonce et le mono-filament a transmis l'impact jusqu'à la canne.
L'instant est magique et, concentré à l'extrême, le pêcheur attend le moment opportun pour ferrer.
Mais quelle est l'action de la vieille susceptible d'imprimer à la canne de telles saccades ?
Coups de tête ? Il faudrait un animal bien vif pour donner cinq ou six coups de tête à la seconde, cadence à laquelle arrivent les touches les plus rapprochées !
L'explication est plus surprenante, et il faut sans doute l'avoir vu pour s'en convaincre: pour s'assurer de la conformité de la proie au standard attendu, la vieille va balayer sa proie par un simple jeu d'aspiration et de rejet d'un flux d'eau au travers de sa cavité buccale et de ses ouvertures branchiales.
Après une courte pause, la proie sera le plus souvent légitimement ingérée, et c'est à ce moment- par le simple jeu d'aspiration-refoulement- que la prise sera définitivement assurée.
A moins que, par le simple jeu d'aspiration-refoulement, l'incongrue ait réussi
à déshabiller votre hameçon.

.Hypothèse de la touche

.Les sensations de touche pour une pêche à la calée sont le plus souvent le résultat des actions de succions et de rejet répétées par lesquelles le poisson s'assure de la conformité de la proie aux caractéristiques attendues.

Vous avez vous connu de ces jours, où les poissons ne mordent pas bien, où les ratés succèdent aux ratés sans que rien ne puisse l'expliquer.
Ne cherchez pas: vos poissons n'ont pas faim, ils se contentent de goûter.
Ne désespérez pas: les mises en touche de l'apéritif ne précèdent que de très peu les agapes principales.

.Le rejet- expulsion

.Il est d'ailleurs certains leurres qui n'ont aucune chance de réussir à cet examen de passage.
Un poisson à bavette, même particulièrement réussi, ne donnera pas l'illusion que jusqu'à la prise en bouche.
Passé cette étape, le leurre sera toujours rejeté.
Pour le plus grand malheur des carnassiers, c'est l'intensité du mouvement d'expulsion qui contribuera à enfoncer les ardillons dans les parois de la cavité buccale.

.Hypothèse du rejet

.Les captures au moyen de leurres durs s'opèrent le plus souvent au moment où le poisson rejette leurre après s'être rendu compte de son erreur
d'appréciation.

Pas de touche annonciatrice lorsque l'on pêche à la cuillère ou au poisson nageur: l'attaque est toujours brutale, et il est excessivement rare qu'un même poisson revienne deux fois à la charge.
Le plus souvent deux attaques consécutives correspondent à deux poissons d'instincts intervenant l'un après l'autre.

.Hypothèse de ferrage

.Alors que l'utilisation de leurres naturels ou de leurres souples réclament un ferrage énergique pour assurer la prise d'un hameçon juste en transit dans la cavité buccale.
L'utilisation de leurres durs réclame un ferrage plus circonspect, et de nombreux pêcheurs abandonnent tout simplement le ferrage dans ces conditions de pêche.
à suivre:

kim



..::S'il est des jouissances que la fortune permet,
celle de la pêche ne sont point soumises à ses caprices::.


Salut Alain Wink

Je constate que ce programme te plait, malheureusement nous arrivons à la fin Embarassed

Mais, j'ai encore des réserves lol!

Bonne journée.
kim
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeJeu 28 Jan 2010 - 9:29

tout ce que tu écrit me plait c'est toujours trés enrichissant et je ne doute pas pour la suite
Merci Kim
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeJeu 28 Jan 2010 - 11:54

vraiment passionnant kim !!

c'est super !!
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeJeu 28 Jan 2010 - 16:23

Cyril a écrit:
vraiment passionnant kim !!

c'est super !!

Merci Cyril Wink

Et toi comment vas-tu ?

Bien mon bonjour à ta petite famille.

kim
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeLun 1 Fév 2010 - 9:50

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ujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Jeu 28 Jan - 7:38 Répondre en citant Editer/Supprimer ce message
Bonjour à vous
Nous sommes le 28 01 2010

.Les perceptions sensorielles : le toucher

.L'information tactile est la seule qui, dans l'eau, nécessite un contact physique entre le <<receveur<<.
Effets de houle, effets de courants, proies très mobiles, les contacts sont difficiles et tout contribue à rendre ce sens peu fonctionnel.

.Des organes tactiles spécialisés.

.Certains poissons ont néanmoins développé des organes tactiles spécifiques: barbillons de rougets, barbiches des lottes, des morues, des tacauds et gadidés divers.
Ces organes permettent aux poissons de collecter de l'information sur les proies constituant leur alimentation avant l'ingestion proprement dite.
Chez les grondins, ce sont les rayons de nageoires pectorales qui servent tout à la fois d'organes déambulatoires et d'organe du toucher, de sorte que l'animal peut se promener sur le fond en faisant des <<pointes<<.
Hormis ces cas très particuliers, se pose la question du <<comment
toucher ?<< quand on est poisson.
Comment faire, dépourvu de membres, pour analyser la texture ou la rugosité d'un objet ?
Observateur attentif dans un estuaire à marée montante, vous pourriez bien voir les bars et mulets multiplier les <<blancs<<, offrant l'espace d'un instant leur flanc au rayonnement solaire pendant que l'autre face glisse sur le substrat ou sur les goémons.
Le poisson<< touche<< son territoire, et ce avec un plaisir manifeste.
On peut d'ailleurs y chercher une fonction de facilitation sociale, le phénomène étant caractéristique des petits groupes d'agrégation.

Barbiches chez le rouget, terminaisons pectorales chez le grondin, des outils tactiles très spécialisés.

.La touche

.Pour une détermination un peu plus précise, notamment lorsqu'il s'agit de qualifier une proie ou un leurre, rien ne vaut une prise en bouche.
Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir ce qu'était une touche ?
Prenez le cas d'une pêche de la vieille à la calée avec une ligne appâtée au crabe ou à la néréide de roche.
Tac... tac...tactactac
La bête s'annonce et le mono-filament a transmis l'impact jusqu'à la canne.
L'instant est magique et, concentré à l'extrême, le pêcheur attend le moment opportun pour ferrer.
Mais quelle est l'action de la vieille susceptible d'imprimer à la canne de telles saccades ?
Coups de tête ? Il faudrait un animal bien vif pour donner cinq ou six coups de tête à la seconde, cadence à laquelle arrivent les touches les plus rapprochées !
L'explication est plus surprenante, et il faut sans doute l'avoir vu pour s'en convaincre: pour s'assurer de la conformité de la proie au standard attendu, la vieille va balayer sa proie par un simple jeu d'aspiration et de rejet d'un flux d'eau au travers de sa cavité buccale et de ses ouvertures branchiales.
Après une courte pause, la proie sera le plus souvent légitimement ingérée, et c'est à ce moment- par le simple jeu d'aspiration-refoulement- que la prise sera définitivement assurée.
A moins que, par le simple jeu d'aspiration-refoulement, l'incongrue ait réussi
à déshabiller votre hameçon.

.Hypothèse de la touche

.Les sensations de touche pour une pêche à la calée sont le plus souvent le résultat des actions de succions et de rejet répétées par lesquelles le poisson s'assure de la conformité de la proie aux caractéristiques attendues.

Vous avez vous connu de ces jours, où les poissons ne mordent pas bien, où les ratés succèdent aux ratés sans que rien ne puisse l'expliquer.
Ne cherchez pas: vos poissons n'ont pas faim, ils se contentent de goûter.
Ne désespérez pas: les mises en touche de l'apéritif ne précèdent que de très peu les agapes principales.

.Le rejet- expulsion

.Il est d'ailleurs certains leurres qui n'ont aucune chance de réussir à cet examen de passage.
Un poisson à bavette, même particulièrement réussi, ne donnera pas l'illusion que jusqu'à la prise en bouche.
Passé cette étape, le leurre sera toujours rejeté.
Pour le plus grand malheur des carnassiers, c'est l'intensité du mouvement d'expulsion qui contribuera à enfoncer les ardillons dans les parois de la cavité buccale.

.Hypothèse du rejet

.Les captures au moyen de leurres durs s'opèrent le plus souvent au moment où le poisson rejette leurre après s'être rendu compte de son erreur
d'appréciation.

Pas de touche annonciatrice lorsque l'on pêche à la cuillère ou au poisson nageur: l'attaque est toujours brutale, et il est excessivement rare qu'un même poisson revienne deux fois à la charge.
Le plus souvent deux attaques consécutives correspondent à deux poissons d'instincts intervenant l'un après l'autre.

.Hypothèse de ferrage

.Alors que l'utilisation de leurres naturels ou de leurres souples réclament un ferrage énergique pour assurer la prise d'un hameçon juste en transit dans la cavité buccale.
L'utilisation de leurres durs réclame un ferrage plus circonspect, et de nombreux pêcheurs abandonnent tout simplement le ferrage dans ces conditions de pêche.
à suivre:

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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeLun 1 Fév 2010 - 10:03

j'ai pu observer ce phénomène de frottement chez la brême , le Barbeau et le Muge d'ailleur il est fréquent de ramener une brême par la queue ou par le ventre
Merci Kim
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeLun 1 Fév 2010 - 19:28

KIM DU 22 a écrit:
Cyril a écrit:
vraiment passionnant kim !!

c'est super !!

Merci Cyril Wink

Et toi comment vas-tu ?

Bien mon bonjour à ta petite famille.

kim


merci kim eh bien tout vas bien juste un peu long pour que tous reviennent a la normal vue le changements de départements
mais ça redémarre !! doucement !! c'est fou ce que cela peu chambouler un changement pareil
on est dans la neige depuis près de deux mois sa fait drole quand on est habituer au soleil !!

sinon tous ce passe bien ça rentre petit a petit dans l'ordre
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeLun 8 Fév 2010 - 7:38

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Sujet: Les perceptions sensorielles.
Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minipostedAujourd'hui à 7:42
Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Citer12
Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Editer12 Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Suppri12

Bonjour à vous Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_wink Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_flower
Nous
sommes le 09 02 2010


.Les perceptions sensorielles :
Le
sens mécanique, la ligne latérale.

.Dispositif anatomique.

La
ligne latérale est un organe original qui constitue l'apanage quasi
exclusif de
la gent piscicole.
Cette ligne latérale est bien
visible sur les flancs de la plupart des poissons et regroupe de
nombreux capteurs appelés << neuromastes <<.
Les écailles
correspondantes, organisées en ligne, forment une légère saillie,
et
vous avez sûrement remarqué leur présence au moment d'écailler une
vieille ou une daurade, lorsqu'il vous fallu arracher ces écailles une à
une tant elles adhéraient à l'épiderme.
Egalement en grand nombre
sur la tête, ces neuromastes sont alors moins visibles bien que tout
aussi fonctionnels.
A l'intérieur de chaque neuromaste, des cils
protégés par une cupule gélatineuse enregistrent les moindres
vibrations.
Certains d'entre eux sont placés à la surface de
l'épiderme, alors que d'autres sont logés plus profondément,
communiquant à l'extérieur par un pore traversant l'épiderme et
l'écaille.

.Fonctionnalités sensorielles.

Les neuromastes
de surface et les neuromastes de canal jouent à priori des rôles
légèrement différents.
Les premiers renseignent l'animal sur les
conditions d'écoulement de l'eau à la surface de son épiderme, tandis
que les neuromastes de canal enregistrent des vibrations dans une gamme
de fréquence plus haute (supérieures à 30 Hz) et le renseignement sur
les mouvements d'eau dans un environnement un peu plus large.
Dans
les deux cas, l'animal recueille de l'information sur sa vitesse, sur
celle du courant et, par effet de résonance, localise les obstacles
vivants ou inertes figurant autant de déviations hydrologiques.

.Hypothèse
du septième sens.

Les neuromastes de la ligne latérale ou de la
zone céphalique constituent un système sensoriel original grâce auquel
les poissons collectent de l'information sur les conditions d'écoulement
de l'eau dans leur environnement proche ou immédiat.

.Localisation
des proies.

.Outre les fonctions d'orientation et de nage, la
ligne latérale joue un rôle important dans la détection de la
nourriture.
Elle permet de localiser des proies même très petites, et
on a pu mettre en évidence, en laboratoire, la capacité d'un petit
poisson d'eau douce, la grémille, à localiser des daphnies de quelques
millimètres dans l'obscurité la plus complète.
Dans des conditions de
vie extrêmes- milieux peut éclairés, eaux turbides chargées en
sédiments-, cette ligne latérale va prendre le relais du système
de
vision défaillant, et certaines espèces ont développé ce dispositif
anatomique de façon tout à fait surprenante.

.Hypothèse
d'écholocation.

. Les poissons disposent, au travers de leur
ligne latérale, d'un système de localisation de leurs proies, avec une
portée toutefois excessivement réduite ne pouvant dépasser quelques
centimètres.
à suivre:

kim

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..::S'il est des jouissances que la fortune
permet,
celle de la pêche ne sont point soumises à ses caprices::.


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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeLun 8 Fév 2010 - 9:55

excellent Kim bonne semaine
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeVen 12 Fév 2010 - 8:10

Sujet: Re: Les perceptions sensorielles. Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minipostedAujourd'hui à 7:40 Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Citer12 Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Editer12 Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Suppri12

Bonjour à vous Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_wink
Nous sommes le 12 02 2010

.Perceptions sensorielles :suite

.Perturbations associées au déplacement d'un train de pêche.

Cette
hypersensibilité aux modifications des champs de pression doit retenir
toute notre attention, car,à l'évidence, les éléments de notre train de
pêche
induisent aux aussi un lot de perturbation.
L'attractivité d'un leurre s'exprime au travers de ses qualités visuelles, acoustiques mais aussi vibratoires.
La
taille de l'hameçon et la section du fil devront être adaptées à la
morphologie du leurre et ne pas entraver le mouvement imaginé par son
concepteur.

Hypothèse de la trace sonore d'un leurre.

.La
capacité de perception des poissons associée à la ligne latérale trouve
à s'appliquer en phase finale d'attaque, et le mauvais fonctionnement
vibratoire d'un leurre pourra constituer au dernier moment un obstacle
à la
concrétisation de l'attaque.
Ne pas hésiter à retoucher un leurre: les barbes et irrégularitées de moulage
doivent être supprimées.

.Cette sensibilité aux mauvaises vibrations ne s'arrête pas au leurre.
En
effet, si la portée de cette perception est très limitée (quelques
décimètres), les perturbations hydrologiques induites par le
déplacement d'un objet dans l'eau laissent une empreinte perceptible
pendant une durée
dépassant largement l'instantané.
On a pu mettre en évidence que la nage d'un poisson rouge laisse une trace
hydrologique encore perceptible par un prédateur près de 30 secondes après le passage de l'animal.
C'est
donc toute la ligne qui entretiendra un fond << sonore<<
que le poisson pourrait bien interpréter comme une menace.
Cette
nuisance vibratoire est une constante quelle que soit la technique de
pêche utilisée, et le pêcheur devra multiplier les artifices pour
minimiser les effets inhibiteurs.

.Hypothèse de la trace sonore d'une ligne de traîne.

.Du
fait de ses capacités de perception mécano-sensorielle, le poisson est
sensible aux perturbations hydrologiques associées au déplacement de la
ligne dans l'eau.
La tresse, le plomb, les éléments de raccord
induisent , de part leur mouvement, un effet de vortex perceptible
plusieurs secondes après le passage de l'ensemble.
Le pêcheur devra employer à présenter la ligne la plus << fluide << possible.

.Quelques perturbations susceptibles de nuire à l'efficacité d'une traîne.

Sur
votre bateau veillez aux portes-cannes répercutant les vibrations du
bateau,canne trop dure, tresse trop grosse, raccord de ligne
directement sur le plomb, plomb trop lourd, effet du tuyère dans le
leurre et de faire attention aux bulles provenant du moteur Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_wink

.Travailler sa trajectoire.

.Les stratégies complémentaires consistera à travailler sa trajectoire.
C'est
la trace perceptible pendant quelques secondes et non l'objet même que
le poisson perçoit: il suffira donc d'adopter une progression légèrement
incurvée pour que notre leurre sorte de la zone perturbée.
Point trop n'en faut toutefois, car une courbe trop marquée altérera la qualité de nage des leurres.
Nous
réserverons les courbes marquées à la fin de passage sur la zone
supposée de tenue du poisson, et ce seulement pour prolonger de
quelques secondes le contact avec la concentration.

.Hypothèse de la progression hyperbolique.

.Compte
tenu de la grande sensibilité des poissons aux perturbations engendrées
par le passage de la ligne, le pêcheur gagnera à adopter, pour une
pêche à la traîne, une progression légèrement hyperbolique de façon à
toujours sortir son leurre de la trajectoire préalable de la ligne.
à suivre:

kim

Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 091021094209944077
..::S'il est des jouissances que la fortune permet,
celle de la pêche ne sont point soumises à ses caprices::.


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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeVen 12 Fév 2010 - 8:54

Merci Kim bonne journée
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 7:53

Perceptions sensorielles suite:

.Travailler son mouvement de ligne.

.Dernière catégorie d'artifices: les effets de main sur la ligne.
Un
mouvement oscillatoire, quel qui soit, nécessite que les forces de
tension à l'origine du phénomène s'expriment avec une certaine
régularité.
En modifiant la tension sur la ligne, le pêcheur va briser cette logique et rendre à la ligne la fluidité souhaitée.
En
pêche à la traîne, de nombreux pêcheurs abandonnent la canne et
préfèrent la ligne à la main, car elle permet une gamme d'effets plus
large.

. Le mouvement le plus classique est celui de la << caille <<.
Le pêcheur pliant son bras à l'articulation du coude, imprime à la ligne un mouvement régulier d'une amplitude de 20 à 30 cm.
Le
train de leurres subit une brève accélération à chaque mouvement, et
l'effet de traction absorbe provisoirement les vibrations de la ligne.

.
Autre technique: la << sonde << . En sondant régulièrement,
le pêcheur va rétablir le bon réglage de profondeur, mais il va
également briser les cycles vibratoires et laisser sa ligne repartir
dans de bonnes conditions.
Les captures s'opèrent d'ailleurs souvent quelques instants après cette opération.

.Dernière astuce:les pêches à << gratter <<.
A éviter dans les secteurs trop accidentés et au milieu des forêts luminaires.
Cette technique donne de bons résultats partout ailleurs.
Il
s'agit de mettre les leurres au contact avec le fond, soit pour un
ragage du plomb sur le fond, soit pour une plombée en tête du leurre.
On
pense, bien sûr, la croche possible, mais les plombs de type speed
maintiennent assez bien la pointe de l'hameçon vers le haut.
A
chaque contact avec le fond, votre leurre va marquer un arrêt, déplacer
quelques graviers, soulever un nuage de sable: oubliées les mauvaises
vibrations, et le poisson pourrait bien commettre le faux pas attendu.

.Hypothèse de la marche saccadée.

.Les bonnes vibrations.

.Fort heureusement, il y a aussi de bonnes vibrations, et certains auxilliaires
peuvent même ajouter le plus petit qui déclenchera l'attaque.
Pour la pêche au gros, ce sont les teasers, assemblage de fibres en toupet
placés quelques mètres avant le leurre qui semblent opérer sur les thonidés,
les espadons et les voiliers un effet d'attraction indispensable.
Pour
les salmonidés, ce sont les palettes ondulantes placées en tête du
leurre, qui, par leur éclat et par l'intensité des vibrations émises,
vont forcer
l'attaque.
En pêche à la traîne, un poisson nageur
placé en bout de ligne animera toute la ligne des saccades de son
mouvement, et cet effet pourrait bien faire monter les plus gros
poissons.
. En pêche de surface, c'est la combinaison d'un poisson à
hélice et d'un poisson à bavette à quelques décimètres d'intervalle qui
donnera parfois des résultats surprenants.
L'effet des poissons à
hélice est d'ailleurs fortement inspiré de cette sensibilité des
poissons aux bonnes vibrations, et l'impact de ce tohu-bohu
hélicoïdal est tout autant visuel qu'acoustique et mécano-sensoriel.

.Hypothèse de l'effet teaser

.Exploitant
cette sensibilité des poissons aux phénomènes vibratoires, le pêcheur
pourra enrichir ses montages d'auxiliaires tels que teasers, palettes
ondulantes, ou hélices qui contribueront à renforcer la propension à l'attaque des carnassiers ciblés.

.Reste
à doser tous ces effets, car qui trop embrasse mal étreint, et à
vouloir trop en faire on pourrait bien finir par effrayer le poisson.
Tout l'art de la pêche sera de combiner ces artifices dans une juste mesure
et, dans ce domaine, seule l'expérience vous permettra de vous construire un profil performant.
Les grands pêcheurs à la traîne ont chacun une manière différente de manier leur ligne, chacun un montage différent.
Rien ne sert de les singer, ils doivent vous servir d'inspiration et non de modèle.
Patiemment, en accumulant les observations, vous vous construirez votre propre personnalité de pêcheur.
à suivre:
voilà, bonne godille
kim
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 8:16

Merci Kim bon WE
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 18:08

les effets du leurres... ce sont souvent les points de doutes pour les débutant (et parfois des confirmés). Quand on achète un leurre, quel effet il a? Quelle vitesse de nage on doit lui donner... En mer, c'est certainement un peu pareil... Avec des teasers par exemple super efficaces en certains endroits, et faisant peur aux mêmes espèces ailleurs...
Bien vu, surtout pour le dernier paragraphe, l'expérience vaut tous les conseils en la matière.
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeVen 19 Fév 2010 - 7:56

.Le banc de poissons : Qui ?

.Le banc espace de vie incontournable.

Le
banc constitue un cadre de vie indispensable pour de nombreux poissons
autour d'une roche, lieux au-dessus d'une épave, dorades dans un
couloir de graviers, ou bars en maraude à marée montante... votre ligne
rencontrant un
poisson à toutes les chances de pouvoir en réduire rapidement un deuxième.
Tous les poissos manifestent à un moment ou à un autre cette propension au
rassemblement;
alors que les grondins rouges vivent toujours par deux, les vieilles,
elles, dorment seules mais mangent à plusieurs !
Comprendre le
fonctionnement du banc, c'est bien évidemment multiplier les chances de
capturer du poisson, et alors que le pêcheur néophyte sera rapidement
décontenancé par les comportements imprévisibles du banc, le pêcheur
d'expérience saura anticiper les réactions pour toujours présenter son
leurre dans les meilleures conditions.

.Hypothèse de grégarité.

.Hormis quelques exceptions, les poissons vivent en groupes de taille variable.
Le
pêcheur en tiendra compte et, après la capture d'un premier poisson, il
saura se libérer rapidement pour exploiter le << choc de pêche
<< au passage de l'agrégation.

.Définitions.

Pitcher et Paris (1994) donnent du banc la définition suivante: le banc est:
<<
un groupe social caractérisé par un mouvement de nage parfaitement
synchrone et polarisé dans une direction, soit en réaction à un
prédateur, soit en liaison avec un comportement trophique ou de
reproduction <<.
Synchrone tout d'abord, et cela suppose que tous les individus qui le composent réagissent simultanément.
Polarisé ensuite, ce qui implique que chaque individu soit capable en permanence d'ajuster sa direction sur celle des autres.
Cette définition semble adapter aux conditions des différents poissons pélagiques: sardines, maquereaux ou thonidés par exemple.
Pourtant,
les autres poissons objets de notre quête sont rarement des solitaires;
à l'exception notable de quelques vieux spécimens, nous serions tentés
de dire que les poissons ne vivent jamais seuls.
Nous préférerons
donc la définition qu'en donne Soria: regroupement provisoire
d'individus, généralement de la même espèce et de la même taille.
Les poissons, unis par une attraction mutuelle, présentent différents degrés
de
coordination qui leur permettent de nager en groupes polarisés ou non;
ils maintiennent constamment des contacts, le plus souvent visuels, et
peuvent manifester à n'importe quel moment des actions organisées qui
sont autant de conduites biologiques utiles pour tous les membres du
groupe.

.Quelques règles de politesse halieutique.

.Observons un instant les mulets longeant les quais à marée basse.
Lorsque
deux mulets se rencontrent, ils entament un curieux manège, consistant
pour l'un d'entre eux à se placer légèrement en retrait du second,
pendant que le couple engage une large boucle: deux poissons ne se
croisent jamais de façon indifférente.
Ce comportement particulier
n'est pas spécifique aux mulets, et quelques pêcheurs ciblant le bar a
vue dans les estuaires bretons nous ont assuré voir les poissons
arrivés par vagues successives et manifester à l'égard de leur
congénères déjà sur place des signes de reconnaissance: << blancs
<<
par brève exposition des flancs au soleil, bâillement, poursuites, contacts répétés avec les algues ou le sédiment.
L'ensemble
de ces manifestations suggère un instant de confort et de détente,
comme s'ils retrouvaient avec plaisir des amis perdus de longue date.

.Hypothèse des règles de vie.

.Reconnaissance visuelle, échange d'odeurs, fonction sociale de soumission..
Les
rencontres entre poissons s'opèrent suivant des schémas de comportement
stéréotypés permettant aux poissons de trouver sa place dans le groupe.
à suivre:

kim
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeVen 19 Fév 2010 - 9:37

excellent merci Kim
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Cyril
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeVen 19 Fév 2010 - 9:43

extra kim !!

merci
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeLun 22 Fév 2010 - 8:06

suite ci dessus.

.Le principe d'agrégation.

.Regardée
sous cet angle, la vie d'un poisson ne serait qu'une succession de
rencontres le conduisant a intégrer successivement différents groupes
de congénères, et ce afin de satisfaire dans les meilleures conditions
ses besoins physiologiques élémentaires: se nourrir,se déplacer, se
reposer, se divertir, se
reproduire...
On imagine aisément qui
existe des facteurs limitant cette propension au regroupement, faute de
quoi les groupes grossiraient indéfiniment, et à cet égard la
disponibilité en nourriture est très certainement déterminante.
Nous
intégrerons donc dans notre logique d'agrégation l'idée que ces groupes
se défont au même rythme qu'ils se font, en fonction d'impératifs
physiologiques propres à chaque espèce.

.Hypothèse d'agrégation.

.Le
poisson amené inévitablement a rencontrer au cours de ses
pérégrinations d'autres individus de la même espèce, rejoindra le plus
souvent le groupe et y restera tant que le groupe permettra de
satisfaire ses besoins physiologiques du moment.

.Les scientifiques introduisent à ce propos la notion d'<< appétence<<.
Cette
appétence s'exprime comme la propension pour divers individus d'un
groupe à engager le concert une même action en vue d'assouvir un même
besoin physiologique.
Imaginons une concentration de bars, constituée 2 heures plus tôt de l'agrégation de deux groupes de bars différents.
Rencontre
fortuite, simulacres de reconnaissance, et renforcement de l'agrégation
car à ce moment -là les deux groupes partagent la même appétence pour
un besoin de repos.
Au bout de 2 heures, les individus du groupe N°
1 qui n'ont rien mangé depuis la veille vont éprouver le besoin de se
remettre en route, alors qu'inversement le groupe N° 2 qui a largement
festoyé en début de matinée
n'a vraiment aucune envie de faire le
moindre effort: le groupe va se désagréger parce que le niveau
d'appétence entre les membres du groupe est faible.
Les poissons
d'un même banc vont ainsi successivement partager une appétence commune
pour un besoin de repos ou de déplacement, ou partager la même
agressivité au regard d'un leurre importun entrant dans leur espace de
perception !

.Hypothèse de cohésion.

.Le degré de
cohésion qu'une agrégation de poissons apparaît comme inversement
proportionnel au niveau d'appétence des membres qui la composent.

.Mixité.

Il est noter que ces groupements de poissons s'opèrent le plus souvent entre poissons de taille sensiblement équivalente.
Il arrive cependant que l'on rencontre une concentration de poissons très mélangés.
C'est
assez exceptionnel, et ce sont souvent les plus beaux coups de pêche,
mais aussi les plus brefs: <<poissons mélangés ne va pas
durer<<
disent les anciens.
Si les mélanges en taille sont
plus tôt rares, à l'inverse, il n'est pas rare de rencontrer des
poissons d'espèces différentes associés dans une même agrégation: bars
associés à des chinchards ou à des mulets, anchois associés à des
sardines....

.Hypothèse de mixité.

.Des agrégations de
poissons peuvent associer des poissons d'espèces différentes mais le
plus souvent dans des gammes de taille équivalente.
Le pêcheur gagnera à s'intéresser à ces rassemblements et derrière un banc
de
mulets jouant sur l'eau se cachera parfois la belle prise de la journée
sous la forme d'un bar venu l'espace d'un instant partager la
convivialité de ses lointains cousins ! Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_wink

.Hiérarchie sociale.

. De nombreuse recherches ont pu être menées en aquarium et en bassin sur l'organisation sociale de ces groupes de poissons.
On a ainsi pu établir que s'instauraient des rapports de dominants à dominés
entre les individus les plus forts et ceux les plus faibles, et que, de ce fait,
la prise de nourriture était largement favorable aux éléments dominants.
On
a pu également montrer que certains individus étaient toujours les
premiers a engager les actions de prospections vers de nouvelles
sources de nourriture ou à mener les missions d'inspection à l'égard
d'un intrus.
Il a été établi également que les mêmes individus
reprenaient régulièrement les mêmes positions dans le banc, et mieux
encore que cerains individus recherchaient prioritairement la présence
d'un congénère particulier.

.Hypothèse d'organisation sociale.

.Au
sein des agrégations de poissons s'instaurent une hiérarchie et des
rapports sociaux qui régissent largement le comportement du banc et le
rapport des poissons entre eux.

. Nous sommes là en train de
parler de poissons dotés d'une personnalité singulière et d'une
véritable sensibilité et, pour oser qu'en soit l'hypothèse, nous en
assurons la responsabilité.
Une série d'expériences va encore renforcer cette conviction.
Prenons
deux saumons, dont l'un habitué à ne manger que sur le fond et l'autre
<< formé << à manger indifféremment en surface et sur le
fond.
Dans une première série d'expérimentations menées avec des
poissons qui n'ont aucune expérience de vie commune, distribuons de la
nourriture en surface: il faut plusieurs heures au poisson <<
naïf << pour découvrir l'opportunité nourricière et se
l'approprier.
Puis renouvelons l'expérience avec des poissons ayant
passés quelques jours dans le même aquarium: on s'aperçoit que très
rapidement les deux poissons mangent en surface.
Nous en concluons
que deux poissons associés quelques jours au travers d'une expérience
de vie commune développent une affinité les amenant à une rapide mise
en commun de compétences.

.Hypothèse d'affinité.

. A la
condition de vivre un certain temps au sein de la même agrégation, les
poissons développent vis-à-vis de leurs congénères des affinités
particulières leur permettant d'échanger une part au moins des
compétences acquises.

.Cette capacité à développer des
affinités, et par la suite le partage des compétences, joue à n'en
point douter un rôle dans notre action de pêche:
Il suffirait ainsi
qu'un des membres du groupe est connu un choc traumatique au travers
d'une expérience de capture malheureuse pour qu'il
imprègne tout le groupe de ses appréhensions par un exemple transfert d'émotions.
à suivre:

kim
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeLun 22 Fév 2010 - 8:44

Merci Kim bonne journée
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 7:50

.Le banc de poissons :Pourquoi ?

.Les
éléments qui motivent le rassemblement en banc sont variés, et
différentes pistes ont été explorées pour justifier ces formations
groupées.

.L'avantage hydrodynamique.

Il a été démontré
que la fréquence des battements de queue du bar est plus élevée chez
les individus nageant à l'avant du banc que chez les poissons placés à
l'arrière, et cette différence de niveau d'activité provoque une
surconsommation d'oxygène comprise entre 9 et 23° (Herskin et
Steffensen, 1998 ).
C'est l'effet d'aspiration bien connue des coureurs automobiles.
Chaque individu pour bénificier de l'effet de vortex induit par le déplacement
de
fluide de son prédécesseur, doit se placer légèrement en retrait, à
l'oblique de celui-ci, de façon à profiter du déplacement, sans
souffrir de l'excès de turbulences, situé à l'aval immédiat du
compagnon de route.

.Hypothèse de l'avantage hydrodynamique.

.Les
poissons évoluant dans un banc bénéficient de l'effet d'aspiration des
poissons placés devant eux et se positionnent de façon à en tirer un
avantage énergétique maximal.

.L'avantage nutritionnel.

.
La situation du poisson vivant en banc est paradoxale: en même temps
que la navigation à plusieurs multiplie les chances de localiser les
proies, le regroupement a pour défaut que les disponibilités ainsi
localisées doivent être partagées.
Pourtant ces poissons tirent
parti de la formation en banc de manière tout à fait significative.En
effet, les individus évoluant en banc vont consacrer plus de temps à la
quête alimentaire.
La réaction d'alerte vis-à-vis d'un prédateur est
plus précoce, mais la réaction de fuite ou d'évitement plus tardive: à
l'évidence, le poisson se sent en sécurité et sa prise de nourriture
est plus efficace.
On a pu établir également que la compétition
accrue entre congénères conduisait les individus a augmenter leur
efficacité dans la prise de nourriture: moins de temps entre chaque
prise, mais aussi moins d'échecs dans la capture de proies.
On peut parler de << saine émulation <<.

.Hypothèse du paradoxe nutritionnel.

.La formation en banc multiplie les chances de détecter la nourriture et améliore les conditions de cette prise alimentaire.

.L'avantage anti prédation.

.
L'avantage essentiel de la formation en banc réside, à n'en point
douter, dans la capacité des poissons à acquérir de l'information sur
l'identité de les intentions d'un intrus s'approchant du groupe.
Plus
fort et plus précoce est le signal d'alerte, et plus grand est
l'avantage pour la proie qui anticipe la situation de risque.
Une
proie alertée précocement du risque de prédation pourra peut-être
éviter la rencontre avec le ou les prédateurs, voire être prêt à subir
l'attaque et donc mieux l'esquiver.
De même, un prédateur se sachant << découvert << peut-être dissuadé d'opérer l'attaque initialement envisagée.

.Hypothèse de vigilance renforcée.

.La vision du banc s'exprime comme la somme des visions de chaque individu
le composant: ainsi, plus le banc est grand et compact, plus la vigilance est forte.

.Cela
dit, pour que l'avantage fonctionne et pour que l'information ne soit
pas perdue, il faut que l'individu qui a vu le danger le premier soit
en mesure
de renseigner ses congénères et de transmettre un signal.
Cette
communication s'établit autour de réactions de type réflexes, et la
transmission rapide de l'information dans un banc s'effectue par la
vision et le système de mécano-réception de la ligne latérale.
Ces
capacités sensorielles permettent à chaque poisson d'enregistrer
instantanément les variations de comportement de ses congénères et
d'aligner aussitôt sa vitesse de nage et sa direction, sans même se
poser la
question du pourquoi de cette réaction.

Hypothèse de panurgisme.

.La
réactivité du banc vis-à-vis d'une agression est fondée sur des
réactions de type réflexe, le mouvement de panique d'un individu
entraîne de façon automatique la mise en mouvement de tout le groupe.

.Les messages d'alarme chimiques.

.Des processus d'alarmes olfactifs interviennent en complément de ces réactions de type réflexe.
Des
substances d'alarme sont produites par des cellules épidermiques
consécutivement à une lésion cutanée chez de nombreuses espèces.
Ces
substances d'alarme sont détectées sur de grandes distances, même à de
très faibles concentrations, et il a été observé des réactions d'alerte
très en aval pour des poissons vivant en rivière.
Cette
hypersensibilité des poissons aux stimuli olfactifs, à cependant un
revers dans le sens ou les carnassiers, tout aussi réactifs, ont vite
fait de se rallier aux chasses s'amorçant sur une concentration de
poissons fourrage dans un périmètre dépassant largement leur sphère
normale de perception visuelle ou auditive.

.Hypothèse de l'hypersensibilité olfactive.

La
très grande conductivité de l'eau en message chimiques est largement
mise à ^profit par la faune halieutique qui l'exploite tout autant en
mode défensif qu'en mode offensif .
Le pêcheur néophyte gagnera à intégrer cette hyperréactivité dans ses logiques d'interprétation.
à suivre:

kim
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alain 34
Silure
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitimeMar 23 Fév 2010 - 9:16

Merci Kim
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MessageSujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher.   Comprendre la mer pour mieux pêcher. - Page 4 Icon_minitime

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