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| | Comprendre la mer pour mieux pêcher. | |
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Auteur | Message |
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KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Mer 27 Jan 2010 - 7:48 | |
| ujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Aujourd'hui à 8:24 Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message Bonjour à vous Nous sommes le 27 01 2010
.Les perceptions sensorielles : L'ouïe.
.Les poissons vivent dans un environnement acoustique complexe. Les sources sonores y sont multiples et variées, et les caractéristiques de l'élément liquide, qui est dense et peu compressible, démultiplient la puissance des sources d'émissions: la vitesse à propagation des ondes sonores et près de cinq fois plus rapide dans l'eau que dans l'air (1500 m/s contre 300 m/s dans notre atmosphère), et la perte d'énergie avec les distances est faible.
.Les éléments du milieu marin générateurs de bruits physiques.
.Les mouvements hydrodynamiques de la masse d'eau (houle, clapot, déferlement, brassage des sables et graviers...) induisent un ensemble de bruits mécaniques constituant un paysage sonore permanent. Il faut noter que le modèle de propagation des sons dans le milieu marin est un modèle tridimensionnel, à la différence de nos perceptions propres qui s'établissent pour l'essentiel dans un plan horizontal. Les poissons vont donc pouvoir utiliser cette résonance globale pour se positionner dans la colonne d'eau en fonction des bruits parasites émis par le fond ou la surface de l'élément liquide.
.Hypothèse de bathymétrie.
.Dans un environnement sonore chargé, les poissons utilisent le fond et la surface comme des écrans déflecteurs des sons ambiants leur permettant de se positionner précisément dans la colonne d'eau.
Les poissons vont devoir s'accommoder de cet environnement et, un peu à la manière du chef mécanicien capable de discerner, dans le vacarme assourdissant de la salle des machines, le cliquetis caractéristique d'un jeu de soupapes défectueux, le poisson saura faire le tri entre les informations utiles et celles qui ne le sont pas.
. Les perturbations sonores liées aux activités humaines.
.Les émissions sonores associées aux activités des pêcheurs sont rarement anodines. Bruit de moteur, ragage du chalut sur le fond, émissions acoustiques des sonars et sondeurs, effet bruiteur de certains leurres, etc. L'effet attractif des billes équipant de nombreux poissons nageurs n'est plus à établir. A l'inverse, l'approche d'un chalutier provoque chez la morue des réactions d'alarme à plusieurs centaines de mètres de la source d'émission. Dans un environnement sonore particulièrement chargé, le poisson va discriminer deux catégories de bruits: ceux évoquant une opportunité nourricière, et ceux associés à une perceptible de menace. Les compétences acquises seront à ce point de vue déterminantes: un bar ayant subi un choc traumatique à l'issue d'une expérience de capture malheureuse exprimera des manifestations de panique communicatives à la simple approche d'un train de pêche. Les poissons développent pourtant des capacités d'accoutumances surprenantes: dans des secteurs surfréquentés comme cerains ports ou estuaires, vous vous apercevrez qu'il n'est même plus utile de couper le moteur en action de pêche. De même, dans les secteurs soumis à un bruit de fond important lié aux mouvements hydrodynamiques du secteur, houle, déferlement, galets en mouvement, ce serait s'exposer inutilement au danger que de couper le moteur de votre embarcation: il est tout à fait probable que le poisson y soit complètement indifférent.
.Hypothèse du mimétisme sonore.
.Le pêcheur en mer devra adapter son activité sonore à la sensibilité présumée des proies ciblées à l'endroit considéré, de telle façon que les émissions associées à son activité soient le plus possible noyées dans un bruit de fond ambiant.
Même en pêche au large, les bruits gardent toute leur importance: du fait des conditions de propagation dans l'environnement marin,le signal sonore arrive intact jusqu'à 50 ou 100 m de profondeur. Ce signal sera d'autant plus suspect que nous fréquenterons alors des secteurs où les bruits de moteur sont plutôt exceptionnels.
. Les bruits biologiques.
.Une troisième catégorie de bruits retiendra notre attention, il s'agit des bruits émis par la faune halieutique. Brusque fermeture d'une coquille de bivalve, grincement et stridulation de carapace d'un crustacé, mais aussi sons émis par les poissons eux mêmes. Pour faire du bruit au fond de l'eau, tous les moyens sont bons: grognements et tambourinages produits par les muscles soniques de la vessie natatoire chez les grondins, stridulations et grincements divers produits par les épines pectorales (cottidés) et les nageoires(balistidés). La bouche joue aussi un rôle important, et alors que certains poissons grincent des dents (caranguidés, cichlidés), d'autres utilisent leurs plaques dentaires pharyngiennes (labridés, scaridés) pour exprimer leurs émotions.
.Baptisée <<le grillon par les pêcheurs professionnels, la langouste joue de ses antennes pour se signaler.
.Sur neuf espèces de gadidés étudiés, quatre sont capables d'émettre des sons, et le lieu jaune, lui qui nous semble pourtant si discret et poli, se comporte comme un rustre dès qu'il vit en société, éructant à tout moment et s'employant à faire sa vessie gazeuse une véritable caisse de résonance. A côté de ces bruits volontaires qui sont autant d'outils de communication à finalité sociale, il y a des bruits involontaires liés à l'activité des poissons: prise de nourriture, trituration des proies, et jusqu'à la nage des poissons qui laissent des traces sonores.
.Hypothèse des bruits biologiques.
.L'activité des poissons est associées à des séquences sonores largement mises à profit par les poissons eux-mêmes tout autant en mode défensif (cohésion du banc) qu'en mode offensif (activité des carnassiers). Il est bien dommage que le pêcheur n'ai pas lui-même accès à ces informations.
.Une acuité acoustique exceptionnelle.
.L'émission de sons n'a de sens que s'il existe des organes récepeurs grâce auxquels le poisson peut percevoir et interpréter ces signaux. Le siège de l'ouïe est l'oreille interne, ou labyrinthe membranaire, qui est sensible qui est sensible à une large gamme de stimuli transmis par lymphe et par les os crâniens. Dans cette oreille, ce sont les otolithes, ces petits os d'ivoire qui, en relation avec les ossements de Weber, vont jouer un rôle essentiel dans la perception des sons de basse fréquence. Les tissus du poisson ayant une densité égale à celle de l'eau, ils sont en effet <<transparents<< aux ondes acoustiques, et ce sont ces organes qui vont servir de capteurs. La vessie natatoire, que l'on croyait autrefois exclusivement dédiée à une fonction de ballastage, s'avère quant à elle fort utile pour démultiplier la puissance des signaux perçus.
.Vessie natatoire et écholocation.
.Les tissus du poisson, ayant une densité égale à celle de l'eau, sont plutôt << transparents<< aux ondes acoustiques. La vessie natatoire, du fait de sa structure gazeuse particulière, constitue par contre un déflecteur efficace aux émissions du sondeur. C'est bien parce qu'il est dépourvu de vessie natatoire que le maquereau est si difficile à repérer au sondeur.
.Il existe une large gamme de sensibilités, à des fréquences qui varient de 0,01 Hz à 200 kHz suivant les espèces. Une sensibilité accrue aux très basses fréquences ou infrasons permettrait aux poissons d'interpréter les mouvement d'eau induits par la nage d'un congénère. Cette aptitude pourrait également conférer aux espèces grandes migratices une capacité a détecter de substiles modifications du bruit ambiant, constituant en définitive une carte sonore des mers du globe. A l'inverse, les poissons régulièrement soumis à la prédation des dauphins et autres mammifères marins ont développés une sensibilité aux ultrasons les aidant à identifier les signaux d'écholocation émis par leurs prédateurs.
.Hypothèse de sensibilité auditive.
.Le pêcheur retiendra que les poissons sont dotés d'une acuité auditive exceptionnelle, démultipliée par les conditions de propagation des sons dans l'environnement liquide. à suivre: | |
| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Mer 27 Jan 2010 - 8:48 | |
| éffectivement et même tout pêcheur au coup devrait savoir çà mais ce n'est pas toujours le cas...Merci Kim | |
| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Jeu 28 Jan 2010 - 7:30 | |
| Nous sommes le 28 01 2010
.Les perceptions sensorielles : le toucher
.L'information tactile est la seule qui, dans l'eau, nécessite un contact physique entre le <<receveur<<. Effets de houle, effets de courants, proies très mobiles, les contacts sont difficiles et tout contribue à rendre ce sens peu fonctionnel.
.Des organes tactiles spécialisés.
.Certains poissons ont néanmoins développé des organes tactiles spécifiques: barbillons de rougets, barbiches des lottes, des morues, des tacauds et gadidés divers. Ces organes permettent aux poissons de collecter de l'information sur les proies constituant leur alimentation avant l'ingestion proprement dite. Chez les grondins, ce sont les rayons de nageoires pectorales qui servent tout à la fois d'organes déambulatoires et d'organe du toucher, de sorte que l'animal peut se promener sur le fond en faisant des <<pointes<<. Hormis ces cas très particuliers, se pose la question du <<comment toucher ?<< quand on est poisson. Comment faire, dépourvu de membres, pour analyser la texture ou la rugosité d'un objet ? Observateur attentif dans un estuaire à marée montante, vous pourriez bien voir les bars et mulets multiplier les <<blancs<<, offrant l'espace d'un instant leur flanc au rayonnement solaire pendant que l'autre face glisse sur le substrat ou sur les goémons. Le poisson<< touche<< son territoire, et ce avec un plaisir manifeste. On peut d'ailleurs y chercher une fonction de facilitation sociale, le phénomène étant caractéristique des petits groupes d'agrégation.
Barbiches chez le rouget, terminaisons pectorales chez le grondin, des outils tactiles très spécialisés.
.La touche
.Pour une détermination un peu plus précise, notamment lorsqu'il s'agit de qualifier une proie ou un leurre, rien ne vaut une prise en bouche. Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir ce qu'était une touche ? Prenez le cas d'une pêche de la vieille à la calée avec une ligne appâtée au crabe ou à la néréide de roche. Tac... tac...tactactac La bête s'annonce et le mono-filament a transmis l'impact jusqu'à la canne. L'instant est magique et, concentré à l'extrême, le pêcheur attend le moment opportun pour ferrer. Mais quelle est l'action de la vieille susceptible d'imprimer à la canne de telles saccades ? Coups de tête ? Il faudrait un animal bien vif pour donner cinq ou six coups de tête à la seconde, cadence à laquelle arrivent les touches les plus rapprochées ! L'explication est plus surprenante, et il faut sans doute l'avoir vu pour s'en convaincre: pour s'assurer de la conformité de la proie au standard attendu, la vieille va balayer sa proie par un simple jeu d'aspiration et de rejet d'un flux d'eau au travers de sa cavité buccale et de ses ouvertures branchiales. Après une courte pause, la proie sera le plus souvent légitimement ingérée, et c'est à ce moment- par le simple jeu d'aspiration-refoulement- que la prise sera définitivement assurée. A moins que, par le simple jeu d'aspiration-refoulement, l'incongrue ait réussi à déshabiller votre hameçon.
.Hypothèse de la touche
.Les sensations de touche pour une pêche à la calée sont le plus souvent le résultat des actions de succions et de rejet répétées par lesquelles le poisson s'assure de la conformité de la proie aux caractéristiques attendues.
Vous avez vous connu de ces jours, où les poissons ne mordent pas bien, où les ratés succèdent aux ratés sans que rien ne puisse l'expliquer. Ne cherchez pas: vos poissons n'ont pas faim, ils se contentent de goûter. Ne désespérez pas: les mises en touche de l'apéritif ne précèdent que de très peu les agapes principales.
.Le rejet- expulsion
.Il est d'ailleurs certains leurres qui n'ont aucune chance de réussir à cet examen de passage. Un poisson à bavette, même particulièrement réussi, ne donnera pas l'illusion que jusqu'à la prise en bouche. Passé cette étape, le leurre sera toujours rejeté. Pour le plus grand malheur des carnassiers, c'est l'intensité du mouvement d'expulsion qui contribuera à enfoncer les ardillons dans les parois de la cavité buccale.
.Hypothèse du rejet
.Les captures au moyen de leurres durs s'opèrent le plus souvent au moment où le poisson rejette leurre après s'être rendu compte de son erreur d'appréciation.
Pas de touche annonciatrice lorsque l'on pêche à la cuillère ou au poisson nageur: l'attaque est toujours brutale, et il est excessivement rare qu'un même poisson revienne deux fois à la charge. Le plus souvent deux attaques consécutives correspondent à deux poissons d'instincts intervenant l'un après l'autre.
.Hypothèse de ferrage
.Alors que l'utilisation de leurres naturels ou de leurres souples réclament un ferrage énergique pour assurer la prise d'un hameçon juste en transit dans la cavité buccale. L'utilisation de leurres durs réclame un ferrage plus circonspect, et de nombreux pêcheurs abandonnent tout simplement le ferrage dans ces conditions de pêche. à suivre:
kim
..::S'il est des jouissances que la fortune permet, celle de la pêche ne sont point soumises à ses caprices::. | |
| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Jeu 28 Jan 2010 - 8:13 | |
| et oui les touches et fausses touches tout un programme Merci Kim | |
| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Jeu 28 Jan 2010 - 9:23 | |
| - KIM DU 22 a écrit:
- Nous sommes le 28 01 2010
.Les perceptions sensorielles : le toucher
.L'information tactile est la seule qui, dans l'eau, nécessite un contact physique entre le <<receveur<<. Effets de houle, effets de courants, proies très mobiles, les contacts sont difficiles et tout contribue à rendre ce sens peu fonctionnel.
.Des organes tactiles spécialisés.
.Certains poissons ont néanmoins développé des organes tactiles spécifiques: barbillons de rougets, barbiches des lottes, des morues, des tacauds et gadidés divers. Ces organes permettent aux poissons de collecter de l'information sur les proies constituant leur alimentation avant l'ingestion proprement dite. Chez les grondins, ce sont les rayons de nageoires pectorales qui servent tout à la fois d'organes déambulatoires et d'organe du toucher, de sorte que l'animal peut se promener sur le fond en faisant des <<pointes<<. Hormis ces cas très particuliers, se pose la question du <<comment toucher ?<< quand on est poisson. Comment faire, dépourvu de membres, pour analyser la texture ou la rugosité d'un objet ? Observateur attentif dans un estuaire à marée montante, vous pourriez bien voir les bars et mulets multiplier les <<blancs<<, offrant l'espace d'un instant leur flanc au rayonnement solaire pendant que l'autre face glisse sur le substrat ou sur les goémons. Le poisson<< touche<< son territoire, et ce avec un plaisir manifeste. On peut d'ailleurs y chercher une fonction de facilitation sociale, le phénomène étant caractéristique des petits groupes d'agrégation.
Barbiches chez le rouget, terminaisons pectorales chez le grondin, des outils tactiles très spécialisés.
.La touche
.Pour une détermination un peu plus précise, notamment lorsqu'il s'agit de qualifier une proie ou un leurre, rien ne vaut une prise en bouche. Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir ce qu'était une touche ? Prenez le cas d'une pêche de la vieille à la calée avec une ligne appâtée au crabe ou à la néréide de roche. Tac... tac...tactactac La bête s'annonce et le mono-filament a transmis l'impact jusqu'à la canne. L'instant est magique et, concentré à l'extrême, le pêcheur attend le moment opportun pour ferrer. Mais quelle est l'action de la vieille susceptible d'imprimer à la canne de telles saccades ? Coups de tête ? Il faudrait un animal bien vif pour donner cinq ou six coups de tête à la seconde, cadence à laquelle arrivent les touches les plus rapprochées ! L'explication est plus surprenante, et il faut sans doute l'avoir vu pour s'en convaincre: pour s'assurer de la conformité de la proie au standard attendu, la vieille va balayer sa proie par un simple jeu d'aspiration et de rejet d'un flux d'eau au travers de sa cavité buccale et de ses ouvertures branchiales. Après une courte pause, la proie sera le plus souvent légitimement ingérée, et c'est à ce moment- par le simple jeu d'aspiration-refoulement- que la prise sera définitivement assurée. A moins que, par le simple jeu d'aspiration-refoulement, l'incongrue ait réussi à déshabiller votre hameçon.
.Hypothèse de la touche
.Les sensations de touche pour une pêche à la calée sont le plus souvent le résultat des actions de succions et de rejet répétées par lesquelles le poisson s'assure de la conformité de la proie aux caractéristiques attendues.
Vous avez vous connu de ces jours, où les poissons ne mordent pas bien, où les ratés succèdent aux ratés sans que rien ne puisse l'expliquer. Ne cherchez pas: vos poissons n'ont pas faim, ils se contentent de goûter. Ne désespérez pas: les mises en touche de l'apéritif ne précèdent que de très peu les agapes principales.
.Le rejet- expulsion
.Il est d'ailleurs certains leurres qui n'ont aucune chance de réussir à cet examen de passage. Un poisson à bavette, même particulièrement réussi, ne donnera pas l'illusion que jusqu'à la prise en bouche. Passé cette étape, le leurre sera toujours rejeté. Pour le plus grand malheur des carnassiers, c'est l'intensité du mouvement d'expulsion qui contribuera à enfoncer les ardillons dans les parois de la cavité buccale.
.Hypothèse du rejet
.Les captures au moyen de leurres durs s'opèrent le plus souvent au moment où le poisson rejette leurre après s'être rendu compte de son erreur d'appréciation.
Pas de touche annonciatrice lorsque l'on pêche à la cuillère ou au poisson nageur: l'attaque est toujours brutale, et il est excessivement rare qu'un même poisson revienne deux fois à la charge. Le plus souvent deux attaques consécutives correspondent à deux poissons d'instincts intervenant l'un après l'autre.
.Hypothèse de ferrage
.Alors que l'utilisation de leurres naturels ou de leurres souples réclament un ferrage énergique pour assurer la prise d'un hameçon juste en transit dans la cavité buccale. L'utilisation de leurres durs réclame un ferrage plus circonspect, et de nombreux pêcheurs abandonnent tout simplement le ferrage dans ces conditions de pêche. à suivre:
kim
..::S'il est des jouissances que la fortune permet, celle de la pêche ne sont point soumises à ses caprices::. Salut Alain Je constate que ce programme te plait, malheureusement nous arrivons à la fin Mais, j'ai encore des réserves Bonne journée. kim | |
| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Jeu 28 Jan 2010 - 9:29 | |
| tout ce que tu écrit me plait c'est toujours trés enrichissant et je ne doute pas pour la suite Merci Kim | |
| | | Cyril Administrateur
Nombre de messages : 21272 Age : 46 Localisation : Gard Date d'inscription : 21/08/2006
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Jeu 28 Jan 2010 - 11:54 | |
| vraiment passionnant kim !!
c'est super !! | |
| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Jeu 28 Jan 2010 - 16:23 | |
| - Cyril a écrit:
- vraiment passionnant kim !!
c'est super !! Merci Cyril Et toi comment vas-tu ? Bien mon bonjour à ta petite famille. kim | |
| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Lun 1 Fév 2010 - 9:50 | |
| ujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Jeu 28 Jan - 7:38 Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Bonjour à vous Nous sommes le 28 01 2010 .Les perceptions sensorielles : le toucher .L'information tactile est la seule qui, dans l'eau, nécessite un contact physique entre le <<receveur<<. Effets de houle, effets de courants, proies très mobiles, les contacts sont difficiles et tout contribue à rendre ce sens peu fonctionnel. .Des organes tactiles spécialisés. .Certains poissons ont néanmoins développé des organes tactiles spécifiques: barbillons de rougets, barbiches des lottes, des morues, des tacauds et gadidés divers. Ces organes permettent aux poissons de collecter de l'information sur les proies constituant leur alimentation avant l'ingestion proprement dite. Chez les grondins, ce sont les rayons de nageoires pectorales qui servent tout à la fois d'organes déambulatoires et d'organe du toucher, de sorte que l'animal peut se promener sur le fond en faisant des <<pointes<<. Hormis ces cas très particuliers, se pose la question du <<comment toucher ?<< quand on est poisson. Comment faire, dépourvu de membres, pour analyser la texture ou la rugosité d'un objet ? Observateur attentif dans un estuaire à marée montante, vous pourriez bien voir les bars et mulets multiplier les <<blancs<<, offrant l'espace d'un instant leur flanc au rayonnement solaire pendant que l'autre face glisse sur le substrat ou sur les goémons. Le poisson<< touche<< son territoire, et ce avec un plaisir manifeste. On peut d'ailleurs y chercher une fonction de facilitation sociale, le phénomène étant caractéristique des petits groupes d'agrégation. Barbiches chez le rouget, terminaisons pectorales chez le grondin, des outils tactiles très spécialisés. .La touche .Pour une détermination un peu plus précise, notamment lorsqu'il s'agit de qualifier une proie ou un leurre, rien ne vaut une prise en bouche. Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir ce qu'était une touche ? Prenez le cas d'une pêche de la vieille à la calée avec une ligne appâtée au crabe ou à la néréide de roche. Tac... tac...tactactac La bête s'annonce et le mono-filament a transmis l'impact jusqu'à la canne. L'instant est magique et, concentré à l'extrême, le pêcheur attend le moment opportun pour ferrer. Mais quelle est l'action de la vieille susceptible d'imprimer à la canne de telles saccades ? Coups de tête ? Il faudrait un animal bien vif pour donner cinq ou six coups de tête à la seconde, cadence à laquelle arrivent les touches les plus rapprochées ! L'explication est plus surprenante, et il faut sans doute l'avoir vu pour s'en convaincre: pour s'assurer de la conformité de la proie au standard attendu, la vieille va balayer sa proie par un simple jeu d'aspiration et de rejet d'un flux d'eau au travers de sa cavité buccale et de ses ouvertures branchiales. Après une courte pause, la proie sera le plus souvent légitimement ingérée, et c'est à ce moment- par le simple jeu d'aspiration-refoulement- que la prise sera définitivement assurée. A moins que, par le simple jeu d'aspiration-refoulement, l'incongrue ait réussi à déshabiller votre hameçon. .Hypothèse de la touche .Les sensations de touche pour une pêche à la calée sont le plus souvent le résultat des actions de succions et de rejet répétées par lesquelles le poisson s'assure de la conformité de la proie aux caractéristiques attendues. Vous avez vous connu de ces jours, où les poissons ne mordent pas bien, où les ratés succèdent aux ratés sans que rien ne puisse l'expliquer. Ne cherchez pas: vos poissons n'ont pas faim, ils se contentent de goûter. Ne désespérez pas: les mises en touche de l'apéritif ne précèdent que de très peu les agapes principales. .Le rejet- expulsion .Il est d'ailleurs certains leurres qui n'ont aucune chance de réussir à cet examen de passage. Un poisson à bavette, même particulièrement réussi, ne donnera pas l'illusion que jusqu'à la prise en bouche. Passé cette étape, le leurre sera toujours rejeté. Pour le plus grand malheur des carnassiers, c'est l'intensité du mouvement d'expulsion qui contribuera à enfoncer les ardillons dans les parois de la cavité buccale. .Hypothèse du rejet .Les captures au moyen de leurres durs s'opèrent le plus souvent au moment où le poisson rejette leurre après s'être rendu compte de son erreur d'appréciation. Pas de touche annonciatrice lorsque l'on pêche à la cuillère ou au poisson nageur: l'attaque est toujours brutale, et il est excessivement rare qu'un même poisson revienne deux fois à la charge. Le plus souvent deux attaques consécutives correspondent à deux poissons d'instincts intervenant l'un après l'autre. .Hypothèse de ferrage .Alors que l'utilisation de leurres naturels ou de leurres souples réclament un ferrage énergique pour assurer la prise d'un hameçon juste en transit dans la cavité buccale. L'utilisation de leurres durs réclame un ferrage plus circonspect, et de nombreux pêcheurs abandonnent tout simplement le ferrage dans ces conditions de pêche. à suivre: kim | |
| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Lun 1 Fév 2010 - 10:03 | |
| j'ai pu observer ce phénomène de frottement chez la brême , le Barbeau et le Muge d'ailleur il est fréquent de ramener une brême par la queue ou par le ventre Merci Kim | |
| | | Cyril Administrateur
Nombre de messages : 21272 Age : 46 Localisation : Gard Date d'inscription : 21/08/2006
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Lun 1 Fév 2010 - 19:28 | |
| - KIM DU 22 a écrit:
- Cyril a écrit:
- vraiment passionnant kim !!
c'est super !! Merci Cyril
Et toi comment vas-tu ?
Bien mon bonjour à ta petite famille.
kim merci kim eh bien tout vas bien juste un peu long pour que tous reviennent a la normal vue le changements de départements mais ça redémarre !! doucement !! c'est fou ce que cela peu chambouler un changement pareil on est dans la neige depuis près de deux mois sa fait drole quand on est habituer au soleil !! sinon tous ce passe bien ça rentre petit a petit dans l'ordre | |
| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Lun 8 Fév 2010 - 7:38 | |
| Sujet: Les perceptions sensorielles. Aujourd'hui à 7:42 | | |
| Bonjour à vous Nous sommes le 09 02 2010
.Les perceptions sensorielles : Le sens mécanique, la ligne latérale.
.Dispositif anatomique.
La ligne latérale est un organe original qui constitue l'apanage quasi exclusif de la gent piscicole. Cette ligne latérale est bien visible sur les flancs de la plupart des poissons et regroupe de nombreux capteurs appelés << neuromastes <<. Les écailles correspondantes, organisées en ligne, forment une légère saillie, et vous avez sûrement remarqué leur présence au moment d'écailler une vieille ou une daurade, lorsqu'il vous fallu arracher ces écailles une à une tant elles adhéraient à l'épiderme. Egalement en grand nombre sur la tête, ces neuromastes sont alors moins visibles bien que tout aussi fonctionnels. A l'intérieur de chaque neuromaste, des cils protégés par une cupule gélatineuse enregistrent les moindres vibrations. Certains d'entre eux sont placés à la surface de l'épiderme, alors que d'autres sont logés plus profondément, communiquant à l'extérieur par un pore traversant l'épiderme et l'écaille.
.Fonctionnalités sensorielles.
Les neuromastes de surface et les neuromastes de canal jouent à priori des rôles légèrement différents. Les premiers renseignent l'animal sur les conditions d'écoulement de l'eau à la surface de son épiderme, tandis que les neuromastes de canal enregistrent des vibrations dans une gamme de fréquence plus haute (supérieures à 30 Hz) et le renseignement sur les mouvements d'eau dans un environnement un peu plus large. Dans les deux cas, l'animal recueille de l'information sur sa vitesse, sur celle du courant et, par effet de résonance, localise les obstacles vivants ou inertes figurant autant de déviations hydrologiques.
.Hypothèse du septième sens.
Les neuromastes de la ligne latérale ou de la zone céphalique constituent un système sensoriel original grâce auquel les poissons collectent de l'information sur les conditions d'écoulement de l'eau dans leur environnement proche ou immédiat.
.Localisation des proies.
.Outre les fonctions d'orientation et de nage, la ligne latérale joue un rôle important dans la détection de la nourriture. Elle permet de localiser des proies même très petites, et on a pu mettre en évidence, en laboratoire, la capacité d'un petit poisson d'eau douce, la grémille, à localiser des daphnies de quelques millimètres dans l'obscurité la plus complète. Dans des conditions de vie extrêmes- milieux peut éclairés, eaux turbides chargées en sédiments-, cette ligne latérale va prendre le relais du système de vision défaillant, et certaines espèces ont développé ce dispositif anatomique de façon tout à fait surprenante.
.Hypothèse d'écholocation.
. Les poissons disposent, au travers de leur ligne latérale, d'un système de localisation de leurs proies, avec une portée toutefois excessivement réduite ne pouvant dépasser quelques centimètres. à suivre:
kim
..::S'il est des jouissances que la fortune permet, celle de la pêche ne sont point soumises à ses caprices::.
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| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Lun 8 Fév 2010 - 9:55 | |
| excellent Kim bonne semaine | |
| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Ven 12 Fév 2010 - 8:10 | |
| Sujet: Re: Les perceptions sensorielles. Aujourd'hui à 7:40 | | |
| Bonjour à vous Nous sommes le 12 02 2010
.Perceptions sensorielles :suite
.Perturbations associées au déplacement d'un train de pêche.
Cette hypersensibilité aux modifications des champs de pression doit retenir toute notre attention, car,à l'évidence, les éléments de notre train de pêche induisent aux aussi un lot de perturbation. L'attractivité d'un leurre s'exprime au travers de ses qualités visuelles, acoustiques mais aussi vibratoires. La taille de l'hameçon et la section du fil devront être adaptées à la morphologie du leurre et ne pas entraver le mouvement imaginé par son concepteur.
Hypothèse de la trace sonore d'un leurre.
.La capacité de perception des poissons associée à la ligne latérale trouve à s'appliquer en phase finale d'attaque, et le mauvais fonctionnement vibratoire d'un leurre pourra constituer au dernier moment un obstacle à la concrétisation de l'attaque. Ne pas hésiter à retoucher un leurre: les barbes et irrégularitées de moulage doivent être supprimées.
.Cette sensibilité aux mauvaises vibrations ne s'arrête pas au leurre. En effet, si la portée de cette perception est très limitée (quelques décimètres), les perturbations hydrologiques induites par le déplacement d'un objet dans l'eau laissent une empreinte perceptible pendant une durée dépassant largement l'instantané. On a pu mettre en évidence que la nage d'un poisson rouge laisse une trace hydrologique encore perceptible par un prédateur près de 30 secondes après le passage de l'animal. C'est donc toute la ligne qui entretiendra un fond << sonore<< que le poisson pourrait bien interpréter comme une menace. Cette nuisance vibratoire est une constante quelle que soit la technique de pêche utilisée, et le pêcheur devra multiplier les artifices pour minimiser les effets inhibiteurs.
.Hypothèse de la trace sonore d'une ligne de traîne.
.Du fait de ses capacités de perception mécano-sensorielle, le poisson est sensible aux perturbations hydrologiques associées au déplacement de la ligne dans l'eau. La tresse, le plomb, les éléments de raccord induisent , de part leur mouvement, un effet de vortex perceptible plusieurs secondes après le passage de l'ensemble. Le pêcheur devra employer à présenter la ligne la plus << fluide << possible.
.Quelques perturbations susceptibles de nuire à l'efficacité d'une traîne.
Sur votre bateau veillez aux portes-cannes répercutant les vibrations du bateau,canne trop dure, tresse trop grosse, raccord de ligne directement sur le plomb, plomb trop lourd, effet du tuyère dans le leurre et de faire attention aux bulles provenant du moteur
.Travailler sa trajectoire.
.Les stratégies complémentaires consistera à travailler sa trajectoire. C'est la trace perceptible pendant quelques secondes et non l'objet même que le poisson perçoit: il suffira donc d'adopter une progression légèrement incurvée pour que notre leurre sorte de la zone perturbée. Point trop n'en faut toutefois, car une courbe trop marquée altérera la qualité de nage des leurres. Nous réserverons les courbes marquées à la fin de passage sur la zone supposée de tenue du poisson, et ce seulement pour prolonger de quelques secondes le contact avec la concentration.
.Hypothèse de la progression hyperbolique.
.Compte tenu de la grande sensibilité des poissons aux perturbations engendrées par le passage de la ligne, le pêcheur gagnera à adopter, pour une pêche à la traîne, une progression légèrement hyperbolique de façon à toujours sortir son leurre de la trajectoire préalable de la ligne. à suivre:
kim
..::S'il est des jouissances que la fortune permet, celle de la pêche ne sont point soumises à ses caprices::.
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| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Ven 12 Fév 2010 - 8:54 | |
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| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Sam 13 Fév 2010 - 7:53 | |
| Perceptions sensorielles suite:
.Travailler son mouvement de ligne.
.Dernière catégorie d'artifices: les effets de main sur la ligne. Un mouvement oscillatoire, quel qui soit, nécessite que les forces de tension à l'origine du phénomène s'expriment avec une certaine régularité. En modifiant la tension sur la ligne, le pêcheur va briser cette logique et rendre à la ligne la fluidité souhaitée. En pêche à la traîne, de nombreux pêcheurs abandonnent la canne et préfèrent la ligne à la main, car elle permet une gamme d'effets plus large.
. Le mouvement le plus classique est celui de la << caille <<. Le pêcheur pliant son bras à l'articulation du coude, imprime à la ligne un mouvement régulier d'une amplitude de 20 à 30 cm. Le train de leurres subit une brève accélération à chaque mouvement, et l'effet de traction absorbe provisoirement les vibrations de la ligne.
. Autre technique: la << sonde << . En sondant régulièrement, le pêcheur va rétablir le bon réglage de profondeur, mais il va également briser les cycles vibratoires et laisser sa ligne repartir dans de bonnes conditions. Les captures s'opèrent d'ailleurs souvent quelques instants après cette opération.
.Dernière astuce:les pêches à << gratter <<. A éviter dans les secteurs trop accidentés et au milieu des forêts luminaires. Cette technique donne de bons résultats partout ailleurs. Il s'agit de mettre les leurres au contact avec le fond, soit pour un ragage du plomb sur le fond, soit pour une plombée en tête du leurre. On pense, bien sûr, la croche possible, mais les plombs de type speed maintiennent assez bien la pointe de l'hameçon vers le haut. A chaque contact avec le fond, votre leurre va marquer un arrêt, déplacer quelques graviers, soulever un nuage de sable: oubliées les mauvaises vibrations, et le poisson pourrait bien commettre le faux pas attendu.
.Hypothèse de la marche saccadée.
.Les bonnes vibrations.
.Fort heureusement, il y a aussi de bonnes vibrations, et certains auxilliaires peuvent même ajouter le plus petit qui déclenchera l'attaque. Pour la pêche au gros, ce sont les teasers, assemblage de fibres en toupet placés quelques mètres avant le leurre qui semblent opérer sur les thonidés, les espadons et les voiliers un effet d'attraction indispensable. Pour les salmonidés, ce sont les palettes ondulantes placées en tête du leurre, qui, par leur éclat et par l'intensité des vibrations émises, vont forcer l'attaque. En pêche à la traîne, un poisson nageur placé en bout de ligne animera toute la ligne des saccades de son mouvement, et cet effet pourrait bien faire monter les plus gros poissons. . En pêche de surface, c'est la combinaison d'un poisson à hélice et d'un poisson à bavette à quelques décimètres d'intervalle qui donnera parfois des résultats surprenants. L'effet des poissons à hélice est d'ailleurs fortement inspiré de cette sensibilité des poissons aux bonnes vibrations, et l'impact de ce tohu-bohu hélicoïdal est tout autant visuel qu'acoustique et mécano-sensoriel.
.Hypothèse de l'effet teaser
.Exploitant cette sensibilité des poissons aux phénomènes vibratoires, le pêcheur pourra enrichir ses montages d'auxiliaires tels que teasers, palettes ondulantes, ou hélices qui contribueront à renforcer la propension à l'attaque des carnassiers ciblés.
.Reste à doser tous ces effets, car qui trop embrasse mal étreint, et à vouloir trop en faire on pourrait bien finir par effrayer le poisson. Tout l'art de la pêche sera de combiner ces artifices dans une juste mesure et, dans ce domaine, seule l'expérience vous permettra de vous construire un profil performant. Les grands pêcheurs à la traîne ont chacun une manière différente de manier leur ligne, chacun un montage différent. Rien ne sert de les singer, ils doivent vous servir d'inspiration et non de modèle. Patiemment, en accumulant les observations, vous vous construirez votre propre personnalité de pêcheur. à suivre: voilà, bonne godille kim | |
| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Sam 13 Fév 2010 - 8:16 | |
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| | | Alexandre 77 Modérateur
Nombre de messages : 11752 Age : 49 Localisation : 77... ? Date d'inscription : 24/07/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Sam 13 Fév 2010 - 18:08 | |
| les effets du leurres... ce sont souvent les points de doutes pour les débutant (et parfois des confirmés). Quand on achète un leurre, quel effet il a? Quelle vitesse de nage on doit lui donner... En mer, c'est certainement un peu pareil... Avec des teasers par exemple super efficaces en certains endroits, et faisant peur aux mêmes espèces ailleurs... Bien vu, surtout pour le dernier paragraphe, l'expérience vaut tous les conseils en la matière. | |
| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Ven 19 Fév 2010 - 7:56 | |
| .Le banc de poissons : Qui ?
.Le banc espace de vie incontournable.
Le banc constitue un cadre de vie indispensable pour de nombreux poissons autour d'une roche, lieux au-dessus d'une épave, dorades dans un couloir de graviers, ou bars en maraude à marée montante... votre ligne rencontrant un poisson à toutes les chances de pouvoir en réduire rapidement un deuxième. Tous les poissos manifestent à un moment ou à un autre cette propension au rassemblement; alors que les grondins rouges vivent toujours par deux, les vieilles, elles, dorment seules mais mangent à plusieurs ! Comprendre le fonctionnement du banc, c'est bien évidemment multiplier les chances de capturer du poisson, et alors que le pêcheur néophyte sera rapidement décontenancé par les comportements imprévisibles du banc, le pêcheur d'expérience saura anticiper les réactions pour toujours présenter son leurre dans les meilleures conditions.
.Hypothèse de grégarité.
.Hormis quelques exceptions, les poissons vivent en groupes de taille variable. Le pêcheur en tiendra compte et, après la capture d'un premier poisson, il saura se libérer rapidement pour exploiter le << choc de pêche << au passage de l'agrégation.
.Définitions.
Pitcher et Paris (1994) donnent du banc la définition suivante: le banc est: << un groupe social caractérisé par un mouvement de nage parfaitement synchrone et polarisé dans une direction, soit en réaction à un prédateur, soit en liaison avec un comportement trophique ou de reproduction <<. Synchrone tout d'abord, et cela suppose que tous les individus qui le composent réagissent simultanément. Polarisé ensuite, ce qui implique que chaque individu soit capable en permanence d'ajuster sa direction sur celle des autres. Cette définition semble adapter aux conditions des différents poissons pélagiques: sardines, maquereaux ou thonidés par exemple. Pourtant, les autres poissons objets de notre quête sont rarement des solitaires; à l'exception notable de quelques vieux spécimens, nous serions tentés de dire que les poissons ne vivent jamais seuls. Nous préférerons donc la définition qu'en donne Soria: regroupement provisoire d'individus, généralement de la même espèce et de la même taille. Les poissons, unis par une attraction mutuelle, présentent différents degrés de coordination qui leur permettent de nager en groupes polarisés ou non; ils maintiennent constamment des contacts, le plus souvent visuels, et peuvent manifester à n'importe quel moment des actions organisées qui sont autant de conduites biologiques utiles pour tous les membres du groupe.
.Quelques règles de politesse halieutique.
.Observons un instant les mulets longeant les quais à marée basse. Lorsque deux mulets se rencontrent, ils entament un curieux manège, consistant pour l'un d'entre eux à se placer légèrement en retrait du second, pendant que le couple engage une large boucle: deux poissons ne se croisent jamais de façon indifférente. Ce comportement particulier n'est pas spécifique aux mulets, et quelques pêcheurs ciblant le bar a vue dans les estuaires bretons nous ont assuré voir les poissons arrivés par vagues successives et manifester à l'égard de leur congénères déjà sur place des signes de reconnaissance: << blancs << par brève exposition des flancs au soleil, bâillement, poursuites, contacts répétés avec les algues ou le sédiment. L'ensemble de ces manifestations suggère un instant de confort et de détente, comme s'ils retrouvaient avec plaisir des amis perdus de longue date.
.Hypothèse des règles de vie.
.Reconnaissance visuelle, échange d'odeurs, fonction sociale de soumission.. Les rencontres entre poissons s'opèrent suivant des schémas de comportement stéréotypés permettant aux poissons de trouver sa place dans le groupe. à suivre:
kim | |
| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Ven 19 Fév 2010 - 9:37 | |
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| | | Cyril Administrateur
Nombre de messages : 21272 Age : 46 Localisation : Gard Date d'inscription : 21/08/2006
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Ven 19 Fév 2010 - 9:43 | |
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| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Lun 22 Fév 2010 - 8:06 | |
| suite ci dessus. .Le principe d'agrégation. .Regardée sous cet angle, la vie d'un poisson ne serait qu'une succession de rencontres le conduisant a intégrer successivement différents groupes de congénères, et ce afin de satisfaire dans les meilleures conditions ses besoins physiologiques élémentaires: se nourrir,se déplacer, se reposer, se divertir, se reproduire... On imagine aisément qui existe des facteurs limitant cette propension au regroupement, faute de quoi les groupes grossiraient indéfiniment, et à cet égard la disponibilité en nourriture est très certainement déterminante. Nous intégrerons donc dans notre logique d'agrégation l'idée que ces groupes se défont au même rythme qu'ils se font, en fonction d'impératifs physiologiques propres à chaque espèce. .Hypothèse d'agrégation. .Le poisson amené inévitablement a rencontrer au cours de ses pérégrinations d'autres individus de la même espèce, rejoindra le plus souvent le groupe et y restera tant que le groupe permettra de satisfaire ses besoins physiologiques du moment. .Les scientifiques introduisent à ce propos la notion d'<< appétence<<. Cette appétence s'exprime comme la propension pour divers individus d'un groupe à engager le concert une même action en vue d'assouvir un même besoin physiologique. Imaginons une concentration de bars, constituée 2 heures plus tôt de l'agrégation de deux groupes de bars différents. Rencontre fortuite, simulacres de reconnaissance, et renforcement de l'agrégation car à ce moment -là les deux groupes partagent la même appétence pour un besoin de repos. Au bout de 2 heures, les individus du groupe N° 1 qui n'ont rien mangé depuis la veille vont éprouver le besoin de se remettre en route, alors qu'inversement le groupe N° 2 qui a largement festoyé en début de matinée n'a vraiment aucune envie de faire le moindre effort: le groupe va se désagréger parce que le niveau d'appétence entre les membres du groupe est faible. Les poissons d'un même banc vont ainsi successivement partager une appétence commune pour un besoin de repos ou de déplacement, ou partager la même agressivité au regard d'un leurre importun entrant dans leur espace de perception ! .Hypothèse de cohésion. .Le degré de cohésion qu'une agrégation de poissons apparaît comme inversement proportionnel au niveau d'appétence des membres qui la composent. .Mixité. Il est noter que ces groupements de poissons s'opèrent le plus souvent entre poissons de taille sensiblement équivalente. Il arrive cependant que l'on rencontre une concentration de poissons très mélangés. C'est assez exceptionnel, et ce sont souvent les plus beaux coups de pêche, mais aussi les plus brefs: <<poissons mélangés ne va pas durer<< disent les anciens. Si les mélanges en taille sont plus tôt rares, à l'inverse, il n'est pas rare de rencontrer des poissons d'espèces différentes associés dans une même agrégation: bars associés à des chinchards ou à des mulets, anchois associés à des sardines.... .Hypothèse de mixité. .Des agrégations de poissons peuvent associer des poissons d'espèces différentes mais le plus souvent dans des gammes de taille équivalente. Le pêcheur gagnera à s'intéresser à ces rassemblements et derrière un banc de mulets jouant sur l'eau se cachera parfois la belle prise de la journée sous la forme d'un bar venu l'espace d'un instant partager la convivialité de ses lointains cousins ! .Hiérarchie sociale. . De nombreuse recherches ont pu être menées en aquarium et en bassin sur l'organisation sociale de ces groupes de poissons. On a ainsi pu établir que s'instauraient des rapports de dominants à dominés entre les individus les plus forts et ceux les plus faibles, et que, de ce fait, la prise de nourriture était largement favorable aux éléments dominants. On a pu également montrer que certains individus étaient toujours les premiers a engager les actions de prospections vers de nouvelles sources de nourriture ou à mener les missions d'inspection à l'égard d'un intrus. Il a été établi également que les mêmes individus reprenaient régulièrement les mêmes positions dans le banc, et mieux encore que cerains individus recherchaient prioritairement la présence d'un congénère particulier. .Hypothèse d'organisation sociale. .Au sein des agrégations de poissons s'instaurent une hiérarchie et des rapports sociaux qui régissent largement le comportement du banc et le rapport des poissons entre eux. . Nous sommes là en train de parler de poissons dotés d'une personnalité singulière et d'une véritable sensibilité et, pour oser qu'en soit l'hypothèse, nous en assurons la responsabilité. Une série d'expériences va encore renforcer cette conviction. Prenons deux saumons, dont l'un habitué à ne manger que sur le fond et l'autre << formé << à manger indifféremment en surface et sur le fond. Dans une première série d'expérimentations menées avec des poissons qui n'ont aucune expérience de vie commune, distribuons de la nourriture en surface: il faut plusieurs heures au poisson << naïf << pour découvrir l'opportunité nourricière et se l'approprier. Puis renouvelons l'expérience avec des poissons ayant passés quelques jours dans le même aquarium: on s'aperçoit que très rapidement les deux poissons mangent en surface. Nous en concluons que deux poissons associés quelques jours au travers d'une expérience de vie commune développent une affinité les amenant à une rapide mise en commun de compétences. .Hypothèse d'affinité. . A la condition de vivre un certain temps au sein de la même agrégation, les poissons développent vis-à-vis de leurs congénères des affinités particulières leur permettant d'échanger une part au moins des compétences acquises. .Cette capacité à développer des affinités, et par la suite le partage des compétences, joue à n'en point douter un rôle dans notre action de pêche: Il suffirait ainsi qu'un des membres du groupe est connu un choc traumatique au travers d'une expérience de capture malheureuse pour qu'il imprègne tout le groupe de ses appréhensions par un exemple transfert d'émotions. à suivre: kim | |
| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Lun 22 Fév 2010 - 8:44 | |
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| | | KIM DU 22 Silure
Nombre de messages : 1812 Age : 74 Date d'inscription : 24/04/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Mar 23 Fév 2010 - 7:50 | |
| .Le banc de poissons :Pourquoi ?
.Les éléments qui motivent le rassemblement en banc sont variés, et différentes pistes ont été explorées pour justifier ces formations groupées.
.L'avantage hydrodynamique.
Il a été démontré que la fréquence des battements de queue du bar est plus élevée chez les individus nageant à l'avant du banc que chez les poissons placés à l'arrière, et cette différence de niveau d'activité provoque une surconsommation d'oxygène comprise entre 9 et 23° (Herskin et Steffensen, 1998 ). C'est l'effet d'aspiration bien connue des coureurs automobiles. Chaque individu pour bénificier de l'effet de vortex induit par le déplacement de fluide de son prédécesseur, doit se placer légèrement en retrait, à l'oblique de celui-ci, de façon à profiter du déplacement, sans souffrir de l'excès de turbulences, situé à l'aval immédiat du compagnon de route.
.Hypothèse de l'avantage hydrodynamique.
.Les poissons évoluant dans un banc bénéficient de l'effet d'aspiration des poissons placés devant eux et se positionnent de façon à en tirer un avantage énergétique maximal.
.L'avantage nutritionnel.
. La situation du poisson vivant en banc est paradoxale: en même temps que la navigation à plusieurs multiplie les chances de localiser les proies, le regroupement a pour défaut que les disponibilités ainsi localisées doivent être partagées. Pourtant ces poissons tirent parti de la formation en banc de manière tout à fait significative.En effet, les individus évoluant en banc vont consacrer plus de temps à la quête alimentaire. La réaction d'alerte vis-à-vis d'un prédateur est plus précoce, mais la réaction de fuite ou d'évitement plus tardive: à l'évidence, le poisson se sent en sécurité et sa prise de nourriture est plus efficace. On a pu établir également que la compétition accrue entre congénères conduisait les individus a augmenter leur efficacité dans la prise de nourriture: moins de temps entre chaque prise, mais aussi moins d'échecs dans la capture de proies. On peut parler de << saine émulation <<.
.Hypothèse du paradoxe nutritionnel.
.La formation en banc multiplie les chances de détecter la nourriture et améliore les conditions de cette prise alimentaire.
.L'avantage anti prédation.
. L'avantage essentiel de la formation en banc réside, à n'en point douter, dans la capacité des poissons à acquérir de l'information sur l'identité de les intentions d'un intrus s'approchant du groupe. Plus fort et plus précoce est le signal d'alerte, et plus grand est l'avantage pour la proie qui anticipe la situation de risque. Une proie alertée précocement du risque de prédation pourra peut-être éviter la rencontre avec le ou les prédateurs, voire être prêt à subir l'attaque et donc mieux l'esquiver. De même, un prédateur se sachant << découvert << peut-être dissuadé d'opérer l'attaque initialement envisagée.
.Hypothèse de vigilance renforcée.
.La vision du banc s'exprime comme la somme des visions de chaque individu le composant: ainsi, plus le banc est grand et compact, plus la vigilance est forte.
.Cela dit, pour que l'avantage fonctionne et pour que l'information ne soit pas perdue, il faut que l'individu qui a vu le danger le premier soit en mesure de renseigner ses congénères et de transmettre un signal. Cette communication s'établit autour de réactions de type réflexes, et la transmission rapide de l'information dans un banc s'effectue par la vision et le système de mécano-réception de la ligne latérale. Ces capacités sensorielles permettent à chaque poisson d'enregistrer instantanément les variations de comportement de ses congénères et d'aligner aussitôt sa vitesse de nage et sa direction, sans même se poser la question du pourquoi de cette réaction.
Hypothèse de panurgisme.
.La réactivité du banc vis-à-vis d'une agression est fondée sur des réactions de type réflexe, le mouvement de panique d'un individu entraîne de façon automatique la mise en mouvement de tout le groupe.
.Les messages d'alarme chimiques.
.Des processus d'alarmes olfactifs interviennent en complément de ces réactions de type réflexe. Des substances d'alarme sont produites par des cellules épidermiques consécutivement à une lésion cutanée chez de nombreuses espèces. Ces substances d'alarme sont détectées sur de grandes distances, même à de très faibles concentrations, et il a été observé des réactions d'alerte très en aval pour des poissons vivant en rivière. Cette hypersensibilité des poissons aux stimuli olfactifs, à cependant un revers dans le sens ou les carnassiers, tout aussi réactifs, ont vite fait de se rallier aux chasses s'amorçant sur une concentration de poissons fourrage dans un périmètre dépassant largement leur sphère normale de perception visuelle ou auditive.
.Hypothèse de l'hypersensibilité olfactive.
La très grande conductivité de l'eau en message chimiques est largement mise à ^profit par la faune halieutique qui l'exploite tout autant en mode défensif qu'en mode offensif . Le pêcheur néophyte gagnera à intégrer cette hyperréactivité dans ses logiques d'interprétation. à suivre:
kim | |
| | | alain 34 Silure
Nombre de messages : 11118 Age : 77 Localisation : Montpellier Date d'inscription : 31/10/2007
| Sujet: Re: Comprendre la mer pour mieux pêcher. Mar 23 Fév 2010 - 9:16 | |
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