Cormorans

Le grand cormoran

une Espèce sous hauts surveillancepourquoi l’onema participe t-il à cette opération ?
En 1997, le CSP a mis en place le suivi du grand cormoran dans le cadre du plan de gestion national de l’espèce initié par le ministère de l’environnement. Le grand cormoran est une espèce totalement inféodé aux milieux aquatiques et se nourrit exclusivement de poissons, au grand dam des pisciculteurs et des pêcheurs. Phalacrocorax carbo carbo est protégé au niveau national mais un arrêté autorise la régulation de Phalacrocorax carbo sinensis. En 2002, fort des connaissances acquises sur le terrain, le CSP a organisé le colloque international sur le grand cormoran à Strasbourg chargé de trouver des solutions pour la gestion de cette espèce Plusieurs années après, l’Onema intervient toujours dans le suivi de l’espèce en tant qu’établissement partenaire car les services de l’Etat dans les départements, attendent beaucoup de notre expertise pour adapter le plan de gestion de l’espèce. comment s’organise le comptage du grand cormoran ?
Les actions sont menées sous le pilotage du coordinateur national, nommé par le ministère.
Ce recensement de l’espèce a lieu tous les deux ans. Dans l’Est de la France, nous organisons de façon spécifique, 4 comptages annuels (de novembre à février) sur les grand lacs du Der et du réservoir Aube, ainsi que sur les piscicultures d’étangs de Lorraine. On compte une centaine d’observateurs mobilisés une demie journée par mois : 40 agents de l’Onema, 20 membres de l’ONCFS et des bénévoles de dizaines d’associations de protection de la nature (Ligue de protection des Oiseaux - LPO -, Fédérations de pêche etc.). Il s’agit d’un travail collectif, le réseau d’agents et de bénévoles qui s’est constitué autour du comptage de l’espèce est un des facteurs de réussite de l’opération. Environ 200 partenaires sont destinataires des résultats transmis mensuellement pendant la période de comptage.
Quelles sont les dernières observations relevées ?
Depuis 1997, et après une forte croissance, on remarque que la population hivernante se stabilise. En revanche, la population nicheuse (l’espèce se reproduit aujourd’hui dans nos dix départements) a un taux de croissance de 25% par an. Le comptage de novembre 2009, avec plus de 20 000 oiseaux recensés, constitue un pic de fréquentation inédit en douze années de suivi et sans qu’un facteur explicatif évident puisse être proposé.
Y’a-t-il des impacts sur les autres espèces et les milieux aquatiques ?
Rappelons que la population du grand cormoran (Phalacrocorax carbo sinensis) en France n’est pas autochtone, puisqu’absente du territoire après les dernières glaciations.
Certains considèrent même l’espèce comme invasive, c’est-à-dire qu’elle pourrait avoir un impact négatif sur la biodiversité et/ ou les activités humaines. D’autres interprètent son installation comme une adaptation au changement global. Sur le lac du Der, devenu l’un des plus grands sites français de stationnement de l’espèce, nous avons récemment observé des problèmes de concurrence spatiale, notamment pour l’accès au site de reproduction, avec la colonie résidente de hérons pourprés. Par ailleurs, il est difficile d’évaluer l’impact de l’espèce sur la biodiversité aquatique et peu d’études existent sur ce sujet. La poursuite des comptages est donc nécessaire de même que la mise en œuvre d’études visant à caractériser les effets de l’espèce sur le milieu et les usages. Les données transmises par l’Onema ont d’ailleurs contribué au premier comptage des grands cormorans en Europe et à la première estimation des populations paneuropéennes.
Propos recueillis par Nawal Safey


Le 18 novembre dernier, une quarantaine d’agents de la DIR de Metz ont participé avec ceux de l’ONCFS au recensement du grand cormoran dans les régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne. Cette action, aujourd’hui soutenue par la direction de l’eau et de la biodiversité (DEB), a été initiée il y a plus de dix ans sur cette espèce protégée. Zoom sur cette action atypique pour l’Onema avec Marc Collas, technicien supérieur de l’Onema, délégation interrégionale de Metz.

Les rapports des comptages disannuels sont généralement gérés par Loïc Marion, et montrent des variations entre les départements, variations indépendantes des prélèvements effectués, ce qui laisse suggérer une implication des disponnibilités en ressources dans la variation des effectifs départementaux. Personnellement, vu que l'espèce est capable d'explorer une ressource à fond, et que ces variations sont indépendantes des tir, celà rend donc explicite le fait de l'insuffisance desdits tirs!!!
Là derrière, tu cites Marc Collas, qui est le seul en France qui a eu le mérite d'associer clairement un peuplement piscicole à un prélèvement par les cormorans, montrant ainsi l'importance du prélèvement. Ceci dit, à l'époque de l'étude (et encore maintenant), les connaissances sur la dynamique des populations étaient insuffisantes pour etablir des conclusions précises au niveau scientifique, même si une logique intuitive (=quand c'est certains mais improuvable/é scientifiquement) conduit à rendre évident un impact fort!
Actuellement un suisse dont j'ai oublié le nom tend à montrer les impacts sur les populations de poissons par l'avifaune en se basant sur le prélèvement des prédateurs sur les classes d'age. Les premières études montrent à l'évidence que la taille des proies du cormorans amplifie encore l'impact de cet oiseau. Là dessus, l'effecacité de cet oiseau dans la chasse, et son manque de rendement énergétique font de cet oiseau un gouffre à poisson... aucun autre oiseau piscivore en France n'atteint un tel potentiel destructeur!... le cormoran c'est bien, mais à petites dose...

il serait temps de faire augmenter du double voir triple le nombre de cotas de tire !! pour revenir a une population correcte !! j'ai eu l'occasion d'en voir tomber quelques uns sur le gardon par les garde fédéraux !!

mais le escrolos vont encore dire qu'on est des bouchers !! sans se dire que chaques années les nombre de poissons tuer par ces oiseaux
est en augmentations constante !! et j'avoue que j'ai du mal a comprendre qu'on puisse protéger un oiseau qui est loin d'être en danger
et qui a un impatc nuisible sur la faune aquatique dans plus en plus de pays !!

aussi je pense que ça vas se faire vue que plus en plus de pêcheur se rendent compte du problème !!

je pense que ce n'est qu'une question de temps !! mais peut etre un peu tard !!

le double oui, et voir ce qui se passe et ajuster ensuite... on a assez de recul pour tirer des conclusion sur un affinage ultérieur des quotas.
Le triple conduirait à tuer presque tous les cormorans... celà dit avec la mobilité de ces oiseau en europe, il n'est pas certain à 100% quon arrive à faire ainsi baisser les populations de 50%...
En camargue, par exemple, chaque année, environ 100 000 carnards hivernent. Chaque année, 100 000 carnards y sont tués... Mais malgré tout on y voit toujours 100 000 canards... Il y a des flux à considérer. A mon sens, comme il y a de nombreux facteurs à maitriser dans la gestion, le plus efficace reste la gestion empirique: On prélève un maximum en chiffrant le prélèvement, si le nombre diminue trop vite, on réduit en instaurant des quotas... Si ils reviennent trop nombreux, on affine...etc...

les premiers et derniers, si tu as le choix de tir en tir de régulation, vaut mieux leur préférer un ventre noir. En effet, les ventres blancs sont des jeunes, et subissent un taux de mortalité naturelle important... taux de mortalité diminuant avec l'age... Donc, tirer un ventre blanc, c'est tirer un oiseau qui a plus de chance de mourrir de toute façon, donc s'il y a le choix, vaut mieux le ventre noir