Pollution

Ces 561 mini-marées noires qui polluent les rivières



Citernes qui fuient, voitures accidentées, dégazages sauvages : l'association Robin des bois a recensé les incidents depuis 2004.

> Des pollutions «négligées, sous-estimées, méconnues…» Tels sont les qualificatifs employés par l'association Robin des bois dans son état des lieux des «marées noires dans les eaux intérieures» qu'elle vient de publier. Au total, l'association en a identifié 561 entre 2004 et 2007, exclusivement liées à des fuites d'hydrocarbures.

> Ce recensement, établi à partir des faits relevés dans la presse, ne prétend pas être «exhaustif», explique Jacky Bonnemains, le président de l'association. Sans doute en deçà de la réalité, il vise surtout à alerter l'opinion et les pouvoirs publics sur ces accumulations de petits incidents qui peuvent finir par provoquer de grands désastres. Contenu de citernes vétustes qui se disperse, fuites liées à des accidents de la route, vols dans des stations-service ou huiles de vidange déversées dans des fossés : en comptabilisant les fuites supérieures à 100 litres dans les rivières du bassin Rhône-Méditerranée, 301 tonnes auraient été déversées en quatre ans, explique, à titre d'exemple, le document.

> Pour Robin des bois il est important de souligner l'écart existant entre l'attention apportée aux marées noires maritimes par rapport aux pollutions des fleuves et rivières. Il est certes plus facile de donner l'alerte sur un littoral surveillé en permanence que sur des berges de rivières peu fréquentées. Mais pourquoi les dégazages de bateaux de loisir ou, pire, de péniches pouvant laisser dans leur sillage des traces d'hydrocarbures sur plusieurs kilomètres, «restent le plus souvent impunis», demande l'association ? «Il y a un je-m'en-foutisme qui assimile les rivières à un égout», poursuivent les écologistes. Pour preuve ? «Il y a très peu de plaintes.»

> Ne pas caricaturer
> Attention à ne pas caricaturer, prévient-on au ministère de l'Écologie, «ce sont souvent des pollutions très ponctuelles contre lesquelles il est difficile d'agir». «Les services compétents sont mobilisés dès qu'il s'agit d'une pollution importante», explique Pascal Berteaud, directeur de l'Eau au ministère, qui insiste : «L'assèchement de milliers de kilomètres de rivières en été peut être beaucoup plus grave.»

> L'objectif aujourd'hui est non seulement d'appliquer la loi mais aussi d'inciter les procureurs à ne pas classer sans suite ce genre d'affaires. Le système judiciaire pourrait s'organiser pour les eaux douces comme pour la mer : des tribunaux spécialisés et donc des juges sensibilisés.

> http://www.robindesbois.org/dossiers/atlas_pollution_eau_douce_080304.pdf

Je vois tellement de mariniers rejeter du fuel ou autre polluant de façon volontaire, ça me dégoutte! et je ne parle pas d'accidents!
Le fait de punir plus le marin que le navigateur d'eau douce est à mon sens purement de la discrimination, les peines encourues devraient être les mêmes au nom d'une égalité de traitement!!!!!

y'en as tellement de pollution quand je vois certaine rives dans l'états qu'elle sont
je trouve sa lamentable !!!

@+

Actuellement un navire étranger est retenu au port de Brest tant qu'il ne verse pas une caution de 400 000 euros. Le jour où un marinier se verra bloqué à un quai sous réserve qu'il verse 400 000euros, on pourra parler d'égalité en France!!!

Par chez moi à proximité d'un campement permanent, on peut admirer les immondices qui s'approprient le plan d'eau (pneus, et autres déchets divers....) dans l'indifférence totale... (il me semble même que celà se passe sur le territoire d'une commune dont le maire est député, sans doutes est-il trop occupé par ses fonctions nationales?). Sur cette même zone, on voit parfois déverser des liquides de couleurs plus ou moins suspectes et/ou irrisées, et quand on sait que la plupart des polluants sont invisibles, celà fait peur! et ces déversements sont connus...

Depuis Cousteau, un veritable amour de la mer, du "monde su silence" s'est développé. Les lacs, les rivières ne mobilisent pas. L'exemple le plus explicite de cette situation peut se voir sur Paris: la Seine y est l'espace le plus naturel, et est certainement l'espace naturel le moins mis en valeur. Certainement que les verts qui y ont beaucoup (trop?) de pouvoir le conçoient-ils uniquement comme une autoroute à barges, péniches et autres bateaux mouche?

Il y a trois problèmes en France:
-la règlementation dans le domaine de l'environnement (entre autres) n'est pas assez dissuasive
-les moyens de surveillance et d'enquête des organismes chargés des controles ne sont pas suffisents
-Si les lois prévoient parfois des peines susceptibles d'être dissuasives, dans les faits, les peines prononcées sont ridicules, et les dédommagements, quand il y en a, sont loin permettre la réparation totale du préjudice.
Au final, tout le monde fait presque ce qu'il veut!

Je me rappellerai toujours cette femme de marinier qui après avoir ouvert un volet du pousseur et avoir jeté un couche de gosse à 10cm de mon flotteur me dit, surprise: "Oh pardon, je ne vous avait pas vu". Faut imaginer ce que je lui ai répondu, avec une courtoisie toute aussi proportionnelle à sa propreté...

quel intêrét pour un Sénateur de s'occupé d'un tas de M...e
on ne peut pas le prendre en photo à côté...alors

A vrai dire on a pas trop envie d'y aller, sur ce plan, je le comprends... lol